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Art Basel Miami Beach s’ouvre sur une avalanche de ventes de haut niveau

La transaction la plus importante concerne une peinture abstraite de Gerhard Richter, cédée pour 5,5 millions de dollars par la galerie David Zwirner.

Carlie Porterfield
4 décembre 2025
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Cette œuvre de Jeff Koons était toujours disponible sur le stand de David Zwirner hier soir. Photo Liliana Mora

Cette œuvre de Jeff Koons était toujours disponible sur le stand de David Zwirner hier soir. Photo Liliana Mora

Pour la 23ᵉ édition d’Art Basel Miami Beach, 283 galeries exposent au Miami Beach Convention Center pour le dernier grand test du marché de l’année. Après une saison de ventes aux enchères soutenue à New York il y a deux semaines – avec un total de 2,2 milliards de dollars d’adjudications –, organisateurs et galeristes se montrent prudemment optimistes : ils espèrent que les collectionneurs reviendront acheter avec davantage de confiance, en particulier les œuvres de tout premier plan, dont les transactions avaient ralenti ces trois dernières années. Si les enchères ne reflètent pas toujours l’état du marché dans son ensemble, notamment pour les marchands du premier marché, les ventes enregistrées mercredi lors du vernissage VIP laissent entrevoir un réel regain d’activité.

La transaction la plus importante annoncée au moment d’écrire ces lignes a été réalisée par David Zwirner. La galerie affirme avoir vendu une peinture abstraite de Gerhard Richter pour 5,5 millions de dollars (4,71 millions d’euros), ainsi que Pregnant Nude (1967) d’Alice Neel pour 3,3 millions de dollars (2,83 millions d’euros). Deux œuvres de la série Homage to the Square de Josef Albers, datées de 1955 et 1964, ont été cédées respectivement pour 2,5 millions (2,14 millions d’euros) et 2,2 millions de dollars (1,89 million d’euros). David Zwirner rapporte également la vente d’une nouvelle peinture de Dana Schultz à un musée américain pour 1,2 million de dollars (1,03 million d’euros) et d’une sculpture en fil (vers 1969) de Ruth Asawa, pour 1,2 million de dollars.

En moins de trois heures, Hauser & Wirth annonçait déjà des ventes supérieures de 40 % à son total de l’an dernier sur la foire. « Noël est arrivé en avance pour notre équipe ce matin, déclarait Marc Payot, président de la galerie, mercredi après-midi. Le rythme semble presque calme en surface, mais les affaires s’enchaînent sans interruption. Nous recevons déjà des demandes pour les œuvres qui seront présentées demain, lorsque nous renouvellerons l’accrochage pour le deuxième jour. » La galerie a annoncé 27 ventes. En tête figure Untitled (Taxi Painting) (2011) de George Condo, vendu près de 4 millions de dollars (3,44 millions d’euros), et Persistent Antagonism (1946-1948) de Louise Bourgeois, pour 3,2 millions de dollars (2,75 millions d’euros) – deux œuvres prévendues après envoi du dossier aux clients, donc non exposées sur le stand. La galerie a aussi cédé M. Follett : Nursery-Man (1944) de Louise Bourgeois pour 2,5 millions de dollars (2,15 millions d’euros). Parmi les autres ventes à plus de 1 million de dollars, on compte une œuvre de la Paris Series (1990) d’Ed Clark et la monumentale Every Brotha Has a Record (2020) d’Henry Taylor – chacune vendue 1,2 million de dollars (1,03 million d’euros) – ainsi que la grande sculpture Standing Broken Soul "Nowhere Man" (2025) de Rashid Johnson, partie pour 1 million de dollars (860 000 euros).

Sur le stand de Thaddaeus Ropac, Orange Hat 2 (1973) d’Alex Katz se situe en haut des ventes, à 2,5 millions de dollars (2,15 millions d’euros), suivi de Wildflowers 1 (2010) pour 1,5 million de dollars (1,29 million d’euros). Selbstportrait 1953, 18.V.97 (1997) de Georg Baselitz a trouvé preneur à 1 million d’euros. Untitled (Formula One Car Crash) (2025) de Robert Longo a été cédé pour 750 000 dollars (645 000 euros).

Chez Pace, Heroines, Beyoncé, Serena and Althea (2020) de Sam Gilliam s’est vendu 1,1 million de dollars (946 000 euros), et Fanfaronade (1979) de Lynda Benglis pour 400 000 dollars (344 000 euros). La galerie Almine Rech a cédé une œuvre de Pablo Picasso pour un montant compris entre 2,8 et 3 millions de dollars (2,41-2,58 millions d’euros), et une pièce de James Turrell pour un montant estimé entre 900 000 et 1 million de dollars (774 000-860 000 euros).

« 2025 a été une année difficile, reconnaît Vincenzo de Bellis, directeur artistique d’Art Basel et directeur mondial des foires. Mais la seconde partie de l’année a déjà montré des signes de reprise à Bâle. Ensuite, surtout septembre, octobre et novembre – d’après ce que les galeries m’ont rapporté – ont été nettement meilleurs qu’en 2024. »

La galerie Gladstone a annoncé la vente de Tarnished Honor (Copperhead) (1989) de Robert Rauschenberg pour 1,5 million de dollars (1,29 million d’euros). Olney Gleason a vendu Eat (1962) de Robert Indiana pour 135 000 dollars (116 000 euros), deux panneaux muraux de Diana Al-Hadid pour 110 000 dollars chacun (94 600 euros), ainsi qu’une peinture de Robert Motherwell pour 100 000 dollars (86 000 euros). Sprüth Magers a rapporté la vente de Pink Cloud(2025) d’Anne Imhof et de Gogol (2011) de Rosemarie Trockel, chacune au prix de 250 000 euros.

Chez Perrotin, quatre œuvres de Lee Bae ont été vendues dans une fourchette allant de 60 000 à 200 000 dollars (soit 51 600 à 172 000 euros). La galerie a également vendu une peinture de Daniel Arsham pour 95 000 dollars (81 700 euros). Enfin, Kó a cédé The lost cat (1973) de Nike Davies-Okundaye au Toledo Museum of Art pour 100 000 dollars (86 000 euros).

La galerie Berry Campbell, basée à New York, a réalisé plusieurs ventes significatives : Caribbean Shore (1959) d’Yvonne Thomas pour 375 000 dollars (322 500 euros) ; Hill Dancers (1948) de Mary Abbott pour 275 000 dollars (236 500 euros) ; Catskill Series (1965) d’Elaine de Kooning et Shuyangh Cave (Cave No. 144) (1988) pour 75 000 dollars chacun (64 500 euros). La galerie a également vendu une œuvre sans titre (vers 1971) de Betty Parsons pour 65 000 dollars (55 900 euros).

Le mois dernier, lors des ventes du jour chez Christie’s, Keller Fair II (1960) de Lynne Drexler a dépassé les 2 millions de dollars avec les frais (1,72 million d’euros), plus du double de son estimation basse de 800 000 dollars. Ce nouveau record pour l’artiste justifie les prix fixés par la galerie Berry Campbell, qui propose Blue Bay (1968) à 950 000 dollars (817 000 euros). « C’est un très bel exemple des années 1960, et nous insistons clairement sur cette référence, souligne Christine Berry, codirectrice de la galerie. Les visiteurs nous disent : "C’était un bon prix, n’est-ce pas ? Et puisque celui-ci est inférieur [au record], c’est encore plus intéressant" ». La toile de Lynne Drexler suscitait un fort engouement mercredi après-midi, même si sa vente n’était pas encore conclue. Depuis septembre, ajoute Christine Berry, la galerie connaît un rythme « régulier et soutenu ». « Je ne sais pas si cela tient à notre marché de niche ou au niveau de prix auquel nous nous situons – sans doute au milieu de ceux proposés par nombre d’exposants d’Art Basel Miami Beach – mais les choses se passent vraiment bien », observe Christine Berry.

Sur le stand de Matthew Brown, Box Creatures (1995) de Carroll Dunham a trouvé preneur pour 350 000 dollars (301 000 euros), alors que l’Art Institute of Chicago prépare une rétrospective consacrée aux dessins de l’artiste.

La Lisson Gallery a vendu une œuvre sans titre de 2015 d’Anish Kapoor pour 500 000 livres sterling (585 000 euros), ainsi que deux pièces textiles d’Olga de Amaral, une tapisserie d’Otobong Nkanga, et deux pièces murales textuelles de Jack Pierson, qui bénéficie actuellement d’une exposition au Bass Museum of Art tout proche.

Le marchand David Castillo, figure incontournable de la foire, a cédé une peinture grand format du Studio Lenka pour 50 000 dollars (43 000 euros) dans les 45 premières minutes de l’ouverture. La veille au soir, les 20 peintures de l’exposition personnelle de l’artiste dans sa galerie de Miami avaient toutes été vendues. « Il y a clairement eu un basculement dans le marché ces derniers mois : il est à nouveau plus porteur qu’au cours des deux dernières années. Les galeries s’attendent désormais à vendre », affirme le marchand. Ce regain de dynamisme se reflète, selon lui, tant dans les œuvres présentées que dans les achats réalisés par les collectionneurs. « Les visiteurs veulent des pièces fortes, imposantes, souligne-t-il. Ils sont passionnés. Ils n’achètent pas pour envoyer l’œuvre dans un stockage. »

Marché de l'artArt Basel Miami BeachDavid ZwirnerGalerie Hauser & WirthGalerie Almine RechGalerie Perrotin
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