Ce mercredi 9 octobre s’est tenue au Jeu de Paume, à Paris, la 3e édition du Prix Viviane Esders. Son lauréat, choisi parmi trois finalistes, est le photographe Jean-Claude Delalande. Il bénéficie d’une dotation de 50 000 euros, dont 10 000 euros sont réservés à l’édition d’un ouvrage. Les deux autres finalistes, Hannah Collins et Nicole Gravier, reçoivent chacune 5 000 euros.
Le Prix a été créé en 2022 par Viviane Esders et est soutenu par le fonds de dotation lancé également par cette mécène et experte en photographie, qui perpétue ainsi une « tradition familiale de mécénat », précise-t-elle. Chaque année, le prix met en avant un photographe européen, indépendant et en activité depuis plus de 40 ans, avec la volonté d’aider à « mieux éclairer » son œuvre. Le jury, présidé par la fondatrice, était cette année composé de six personnalités du monde de l’art et de la culture : Emma de Caunes, actrice et réalisatrice ; Antoine de Galbert, collectionneur d’art contemporain et mécène ; Marion Hislen, responsable du fonds de soutien et des ateliers à l’ADAGP ; Luce Lebart, historienne de la photographie et commissaire d’exposition ; Jean-Hubert Martin, commissaire d’exposition ; Nicolas Trèves, collectionneur d’art contemporain et de photographie.
Jean-Claude Delalande se définit avant tout comme un photographe du quotidien. Né à Paris en 1962, il pratique la photographie en parallèle d’une carrière dans les assurances. « Paysages tristes après l’orage », portraits familiaux, autoportraits, il fixe le quotidien de son couple et celui de son entourage. En 1993, il suit des cours de photographie à Montreuil-sous-Bois, et commence alors à combiner ses autoportraits à des mises en scène de ses proches. Il réalise au fils des ans de nombreuses séries : Quotidien, Morte Nature, Clair-obscur, pour n’en citer que quelques-unes. Amateur, Jean-Claude Delalande est pour autant loin d’être un inconnu du monde de la photographie. Ses œuvres ont à de nombreuses reprises fait l’objet d’expositions dans de petites et grandes institutions, comme à la MEP à Paris, à la Bibliothèque nationale de France (BnF) site François Mitterrand, ou encore au MuCEM à Marseille et aux Rencontres de la photographie à Arles. Certaines de ses images sont également entrées dans les collections de la BnF, de l’Imagerie de Lannion ou du musée français de la photographie de Bièvres. Il collabore également à des journaux, comme La Croix, Le Monde et le magazine Têtu et a publié des portfolios dans les revues Images Magazine, Réponses Photo, Eyemazing et Photographie magazine.
Antoine de Galbert a qualifié hier le travail de Jean-Claude Delalande, son candidat favori, de « remarquable. Il a su photographier son couple et ses proches dans une atmosphère middle class incroyable. C’est une œuvre passionnante. »