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Editorial
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La culture encore frappée en Ukraine

Philippe Régnier
24 juillet 2023
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Vue de l’intérieur endommagé de la cathédrale de la Transfiguration à Odessa après le bombardement de la nuit du 22 au 23 juillet 2023. Courtesy du diocèse d’Odessa

Vue de l’intérieur endommagé de la cathédrale de la Transfiguration à Odessa après le bombardement de la nuit du 22 au 23 juillet 2023. Courtesy du diocèse d’Odessa

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Le patrimoine ukrainien n’en finit pas de payer un lourd tribut à la guerre qui oppose depuis bientôt un an et demi le pays à la Russie, après que cette dernière a lancé une attaque contre sa voisine. Déjà déclaré site du patrimoine mondial en péril par l’Unesco, le centre historique d’Odessa a été la cible de plusieurs attaques le week-end dernier. Parmi les bâtiments emblématiques de la cité qui ont eu à souffrir le plus de dommages figure la cathédrale de la Transfiguration, première église orthodoxe de la ville fondée en 1794et inaugurée en 1808. Elle fut conçue par l’architecte Francesco Frapolli, originaire du Tessin, en Suisse. Le monument avait déjà subi les foudres de Joseph Staline en 1936 et il ne fut reconstruit que dans les années 2000. Lors des frappes au cours de la nuit du 22 au 23 juillet 2023, l’édifice qui abrite les sépultures des évêques de Tauride et du prince Mikhaïl Semionovitch Vorontsov, gouverneur de la Nouvelle Russie, a été en grande partie détruit. Au lendemain du bombardement, des habitants de la cité sont venus apporter leur aide pour déblayer les décombres et sauver ce qui pouvait encore l’être, comme certaines icônes conservées dans l’édifice religieux.

« Cette destruction scandaleuse marque une escalade de la violence contre le patrimoine culturel de l’Ukraine. Je condamne fermement cette attaque contre la culture et j’exhorte la Fédération de Russie à prendre des mesures significatives pour se conformer à ses obligations en vertu du droit international, notamment la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et la Convention du patrimoine mondial de 1972 », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. L’organisation internationale a aussi précisé que « la destruction intentionnelle de sites culturels peut constituer un crime de guerre, comme l’a également reconnu le Conseil de sécurité des Nations unies - dont la Fédération de Russie est un membre permanent - dans la résolution 2347 (2017) ». En réponse, le ministère russe de la Défense a nié avoir pris la cathédrale pour cible, affirmant qu’il s’en prenait uniquement aux « infrastructures militaires et terroristes de la région de Kiev ». Ce haut lieu patrimonial en ruine témoigne à tout le moins des ravages que continue à faire cette guerre qui n’en finit pas.

EditorialPatrimoine culturelInvasion de l’Ukraine par la RussieUkraineOdessaUNESCOAudrey Azoulay
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