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Entretien

Vincenzo de Bellis : « L’Europe est un marché de première importance »

Alors que la 4e édition d’Art Basel Paris ouvre ce 22 octobre, entretien avec Vincenzo de Bellis, directeur des foires Art Basel, sur la place de Paris.

Propos recueillis par Alexandre Crochet
22 octobre 2025
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Vincenzo De Bellis. Photographie © M. Crozier

Vincenzo De Bellis. Photographie © M. Crozier

Quelle est la place d'Art Basel Paris dans l'écosystème Art Basel ?

Chacune des foires Art Basel est unique et très importante pour nous. Elles ont toutes une signification particulière pour chaque région et au niveau mondial. En ce qui concerne Art Basel Paris, ce n'est plus la plus jeune de nos foires, avec le lancement imminent d’Art Basel Qatar [février 2026]. Néanmoins, elle reste une foire relativement nouvelle dans notre portefeuille. Elle représente une occasion unique pour nous de nous connecter à une ville qui offre une incroyable richesse artistique et culturelle, probablement la cité qui représente actuellement une combinaison parfaite où les arts visuels jouent un rôle prépondérant, mais aussi d’autres secteurs tels que le design, la musique et, bien sûr, l'industrie de la mode, qui est de plus en plus liée à notre domaine, les arts visuels.

Art Basel Paris est désormais bien installée sur le continent européen face à Art Basel à Bâle...

Je pense qu'il faut prendre de la distance avec cette comparaison. Les deux foires sont très attractives. Chacun de nos évènements dans le monde touche un public spécifique. À Paris, la foire élargit véritablement le marché français, qui ne cesse de croître tant en Europe qu’à l’échelle mondiale, et ce pour de nombreuses raisons qui, comme vous le savez, ont précédé l’arrivée d’Art Basel et qui sont désormais encore plus évidentes avec Art Basel. Art Basel, à Bâle, reste le lieu où tout a commencé, et demeure un rendez-vous extrêmement important pour nous. Il marque le milieu de l'année et c'est une ville qui tourne autour du salon à ce moment-là.

Art Basel Paris 2024 ©Art Basel

À Paris, la ville est beaucoup plus grande que la Foire elle-même, avec les avantages et les inconvénients que cela comporte, mais elle est tout aussi importante en tant que point de contact en Europe à l’automne. Leur public est légèrement différent. L’une est très ancrée dans la culture française
et les galeries françaises. L’autre est une foire qui, bien qu’elle soit mondiale depuis sa création, est pour sa part très ancrée dans le monde germanophone et au cœur de l’Europe. Toutes deux se complètent et nous aident à bénéficier de deux moments très forts sur le marché dans la région du monde où tout a commencé pour notre marque : l’Europe.

La venue des Américains, moins présents à Bâle cette année, sera l’une des clefs du succès de cette édition parisienne...

Nous savons que beaucoup d’Américains vont venir. C’est notre rôle de les attirer ici. Paris est un atout pour les faire venir...

Le marché chinois subit une contraction... Cela rend-il l’Europe plus importante pour Art Basel ?

Tous les marchés sont importants. Ils ne sont pas statiques. Ils évoluent d’année en année, de décennie en décennie et suivent des cycles. Donc oui, l’Europe est incontestablement un marché de première importance et s’est également révélé être très résistant et très solide, avec un nombre croissant de transactions. Dans le contexte mondial d’inflexion du marché, l’européen semble solide.

Vous lancerez bientôt un nouvel événement à Doha, sous un format d’exposition commerciale différente. Dans une région du monde parfois moins calme qu’à Paris, Bâle ou Miami...

Certes, elle est en proie à des troubles, mais ce n’est pas une nouveauté. Et comme nous l’avons vu récemment, grâce notamment à la médiation du Qatar, la situation évolue positivement. Nous sommes en phase avec la vision culturelle du Qatar, clairement établie depuis plusieurs années par la Qatar Museum Authority et la branche commerciale du Qatar Museums, QC+, sous la direction de S.E. Cheikha Al-Mayassa bint Hamad Al Thani. Le fait qu’ils envisagent leur écosystème muséal en l’enracinant localement, et à partir de zéro, nous séduit énormément. L’objectif d’Art Basel Qatar est vraiment de mettre en lumière cette vaste région du monde, car il ne s’agit pas seulement des pays du Golfe, mais aussi de la région MENASA [Middle East, North Africa and South Asia, ndlr] qui s’étend du Moyen-Orient à l’Afrique du Nord et à l’Asie du Sud. Et elle n’est pas aussi visible sur le plan artistique qu’elle aurait dû l’être historiquement et qu’elle devrait l’être aujourd’hui. L’objectif est donc vraiment de montrer le potentiel de l’art de cette région, qui pourrait s’intégrer au marché mondial, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour.

Ce faisant, vous créez également des opportunités pour développer le marché, et donc celui de tous les acteurs de l’écosystème artistique, des artistes aux galeristes, en passant par les manutentionnaires d’œuvres d’art. Et c’est ce qui nous intéresse tous. Nous pensons que ce sera une aventure passionnante.

Art Basel Paris, du 24 au 26 octobre 2025, Grand Palais, 17, avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris, artbasel.com

EntretienVincenzo de BellisArt Basel ParisArt Basel
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