C’est en traversant la planète jusqu’à ses confins qu’Alexandra Duprez, alors âgée de 16 ans, réalise qu’elle sera peintre. En Australie, elle est accueillie par Robin Hundt, une femme chez qui l’art aborigène recouvre les murs de sa maison du sol au plafond. De retour dans son Finistère natal, elle s’inscrit à l’école des beaux-arts de Quimper et développe une pratique picturale intuitive, nourrie de références à l’art brut et vernaculaire. Ses peintures composent un monde mystérieux, chargé de symboles, où silhouettes humaines et animales se côtoient jusqu’à se superposer. Sous son pinceau, les formes s’allongent, se fragmentent, se décuplent ou se dissolvent dans un dialogue sensible et poétique, frôlant parfois l’abstraction. Le livre transporte le lecteur dans son univers créatif, au gré d’une centaine d’œuvres et de vues de son atelier à Douarnenez.
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Alexandra Duprez, Cécile Poimbœuf-Koizumi et Sophie Kaplan, A. Duprez, Marseille, Chose commune, 2025, 160 pages, 42 euros.
