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Prix Marcel Duchamp
Actualité

Les artistes nommés pour le prix Marcel-Duchamp 2025 : Lionel Sabatté

Pour le prix Marcel-Duchamp, l'artiste français a imaginé de grandes sculptures d’oiseaux qui dialoguent avec des silhouettes de perroquets en bronze et soixante-dix portraits stylisés pour interroger notre rapport au vivant et à l’éphémère.

Zoé Isle de Beauchaine
14 octobre 2025
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Lionel Sabatté, sans titre, 2025, pouzzolane, musée d’Art moderne de Paris, 2025. © Photo Philippe Migeat / Centre Pompidou

Lionel Sabatté, sans titre, 2025, pouzzolane, musée d’Art moderne de Paris, 2025. © Photo Philippe Migeat / Centre Pompidou

Le Prix Marcel-Duchamp 2025

Le travail des finalistes du prix est, pour la première fois, accroché aux cimaises du musée d’Art moderne de Paris, du 26 septembre 2025 au 22 février 2026. Verdict attendu le 23 octobre 2025.

Pour son exposition pour le prix, Lionel Sabatté fait dialoguer plusieurs œuvres illustrant la polymorphie de sa pratique, à la croisée de la sculpture, de la peinture et du dessin. Né en 1975, l’artiste français développe depuis une vingtaine d’années une œuvre singulière, traversée par une réflexion sur l’énergie vitale, la capacité des matières à muter et à se régénérer tout en interrogeant l’ambivalence de l’humain face à la nature. Il collecte des matériaux insolites, souvent chargés d’une forte dimension organique : poussière, peaux mortes, ongles, cheveux, mais aussi bronze, béton, charbon, cendres ou bois brûlé. Assemblés, hybridés, ressuscités, ces éléments donnent naissance à un bestiaire fantastique où fragilité et étrangeté cohabitent. Pour le prix Marcel-Duchamp, de grandes sculptures d’oiseaux à l’allure préhistorique – façonnées à partir de roche volcanique travaillée à la main et moulée sur des barres de fer – dialoguent avec des silhouettes de perroquets en bronze, inséparables et esseulés. Plus loin, un vaste carré constitué de morceaux de peaux mortes, agencés selon leur carnation, crée un effet hypnotique dans lequel les jeux de transparence rappellent la peau elle-même : frontière protectrice et paroi poreuse, lieu de passage entre l’intérieur et l’extérieur, vecteur de circulation des flux énergétiques. Ses peintures, soumises à des oxydations et à des altérations chimiques de pigments instables, répondent à la même volonté d’observer les fluctuations du vivant et de la matière. Sur une toile grand format, occupant tout un mur, ces transformations prennent la forme d’une explosion centrale d’où se déploient des nébuleuses irisées. En vis-à-vis, un assemblage de soixante-dix portraits stylisés, réalisés à partir de la poussière collectée dans le bâtiment de l’avenue du Président-Wilson, interroge à son tour notre rapport au vivant et à l’éphémère.

Prix Marcel-Duchamp 2025, du 26 septembre 2025 au 22 février 2026, musée d’Art moderne de Paris, 11, avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, mam.paris.fr

Prix Marcel DuchampLionel SabattéMusée d'art moderne de Paris (MAM)Art ContemporainPrix artistiquesSculpture
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