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Photographie
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Le prix Women In Motion 2025 remis à Nan Goldin

La photographe américaine a officiellement reçu le prix annuel décerné par Kering et Les Rencontres d’Arles lors d’une soirée au Théâtre antique, le 8 juillet.

Stéphane Renault
9 juillet 2025
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Nan Goldin. © Thea Traff / Gagosian

Nan Goldin. © Thea Traff / Gagosian

Chaque année depuis 2019, Kering, partenaire des Rencontres de la photographie d’Arles, remet le prix Women In Motion saluant la carrière d’une photographe emblématique. Pour cette 7e édition, le prix revient à Nan Goldin.

Née en 1953 à Washington, aux États-Unis, la photographe vit et travaille entre New York et Paris. Depuis les années 1970, son travail explore les notions de genre, de normalité et de communauté. Sa série d’images réunies dans The Ballad of Sexual Dependency, réalisée de 1980 à 1986, compte parmi les plus marquantes de l’histoire de la photographie contemporaine et « témoigne de la complexité des relations amoureuses et du pouvoir, offrant une voix aux femmes et aux invisibilisées », lui rendent hommage Kering et Les Rencontres de la photographie d’Arles. Avant de poursuivre : « À travers son œuvre, Nan Goldin a représenté les femmes en dehors des normes patriarcales, mais aussi les communautés de l’ombre. Grâce à ses portraits intimes et bruts, elle déconstruit les stéréotypes de genre et met en lumière les réalités de la violence domestique, du désir et de la marginalité. [...] En dénonçant l’oppression et en célébrant l’émancipation, Nan Goldin s’inscrit pleinement dans une démarche engagée. »

En recevant le prix Women In Motion lors de sa remise officielle au Théâtre antique d’Arles, le 8 juillet, Nan Goldin a déclaré : « C’est un immense honneur de recevoir ce prix. J’éprouve une grande fierté d’être associée à ces femmes photographes d’exception, à qui je voue un grand respect et une profonde admiration. J’ai une longue histoire avec Arles, notamment dans les années 1980, une période qui a profondément marqué mon travail et les débuts de ma carrière. Depuis, j’y suis retournée à plusieurs reprises, et c’est une grande joie d’être de retour ici aujourd’hui. » La photographe et activiste a également fait de cette soirée d'ouverture des Rencontres d'Arles 2025 une tribune pour dénoncer la guerre à Gaza, images du territoire palestinien détruit à l'appui. Nan Goldin succède à Susan Meiselas (2019), Sabine Weiss (2020), Liz Johnson Artur (2021), Babette Mangolte (2022), Rosângela Rennó (2023) et Ishiuchi Miyako (2024).

Nan Goldin, Jeune amour, 2024. Images du diaporama « Syndrome de Stendhal » présenté aux Rencontres d'Arles 2025. Courtesy de l'artiste / Gagosian

Pour cette 56e édition des Rencontres d’Arles, la photographe présente dans l’église Saint-Blaise une nouvelle œuvre – soutenue par Women In Motion – intitulée Syndrome de Stendhal (séance toutes les 30 minutes, entrée dans la limite des places disponibles). Les Métamorphoses d’Ovide ont inspiré ce diaporama, qui met en regard des images de chefs-d’œuvre de l’art classique, de la Renaissance et du baroque avec des portraits de proches de Nan Goldin, représentés sous les traits de figures mythologiques telles que Galatée, Orphée et Hermaphrodite. Sa voix off se mêle à une bande sonore spécifiquement composée par Soundwalk Collective, à laquelle s’ajoute une création musicale de Mica Levi. Intime, sensible et captivant.

Par ailleurs, LUMA Arles consacre une remarquable exposition à l’œuvre de David Armstrong, disparu en 2014, compagnon de route de Nan Goldin, avec qui il étudia la photographie à l'École du Musée des Beaux-Arts de Boston dans les années 1970. Une première exposition de ses photographies avait été présentée au Parc des Ateliers en 2009, sous le commissariat de Nan Goldin, alors directrice artistique invitée.

En 2022, le Moderna Museet de Stockholm a inauguré « This Will Not End », une rétrospective du travail de Nan Goldin, composée de six diaporamas, présentée par la suite au Stedelijk Museum d’Amsterdam et à la Neue Nationalgalerie de Berlin. Elle se poursuivra à l’automne 2025 au Pirelli HangarBicocca de Milan et en 2026 au Grand Palais, à Paris, son ultime étape. La photographe a reçu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le prix Hasselblad (2007) et la médaille Edward MacDowell (2012). Le documentaire Toute la beauté et le sang versé (All the beauty and the bloodshed), consacré à sa vie et à son œuvre, a été couronné d’un Lion d’or à la Mostra de Venise en 2022 avant d’être nommé pour les Oscars l’année suivante. Elle a été faite commandeur des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture en 2006.

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