Alors que la manifestation vient de fermer ses portes, les organisateurs des Rencontres de la photographie d’Arles ont enregistré lors de cette édition une augmentation de la fréquentation. Pendant trois mois, du 7 juillet au 5 octobre, 175 000 visiteuses et visiteurs ont été accueillis pour découvrir quelque 47 expositions au fil des ruelles de la ville camarguaise, auxquelles se sont ajoutées 9 expositions du Grand Arles Express, soit 4 000 œuvres présentées dans 27 lieux. Ils étaient 160 000 en 2024.
Durant la semaine d’ouverture, du 7 au 12 juillet, 23 000 personnes ont participé à près de 110 événements publics : soirées, projections, tables rondes, rencontres, visites publiques en présence des artistes et des commissaires. Au total, cette édition a rassemblé 158 artistes, 53 commissaires d’expositions et 80 maisons d’édition invitées à Arles Books Fair. Il y avait notamment foule pour assister à la remise du prix Women In Motion décerné cette année par Kering et les Rencontres d’Arles à la photographe américaine Nan Goldin lors d’une soirée au Théâtre antique, le 8 juillet. Après les longues journées de visites et rencontres, les amateurs de festivités n’ont pas été en reste, de la soirée d’ouverture organisée par le magazine Fisheye dans la cour de l’Archevêché au nouveau lieu PRINT, qui a électrisé les nuits arlésiennes avec un DJ set inaugural de Laurent Garnier, suivi de Pedro Winter, Myd et Yuksek dans une piscine vide transformée en dancefloor.
Saison France-Brésil oblige, le pays de la bossa-nova était représenté par quatre expositions : « Construction Déconstruction Reconstruction » à Luma Arles ; « Futurs ancestraux » dans l’église des Trinitaires ; « Retratistas do Morro » à Croisière ; et les débuts de Claudia Andujar à la Maison des peintres. Parmi les temps forts de cette édition, on retiendra aussi les portraits de l’underground new-yorkais des années 1970 de David Armstrong à Luma Arles, l’hommage rendu par Agnès Geoffray aux jeunes filles envoyées entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle dans des institutions publiques de placement pour mineures, à la Commanderie Sainte-Luce, ou encore les images percutantes de Letizia Battaglia sur sa Palerme natale et les crimes de la mafia, à la Chapelle Saint-Martin du Méjan, à côté des éditions Actes Sud.
Fidèles à leur vocation pédagogique auprès des plus jeunes et à l’objectif d’ouvrir le regard de tous les publics, les Rencontres ont reçu 12 000 enfants et personnes accompagnées du champ social et médico-social, qui ont participé́ à la Rentrée en Images en septembre et octobre, soit 400 groupes issus d’une douzaine de départements. Trois jours de rencontres professionnelles ont été consacrés à l’éducation aux images, réunissant des acteurs et actrices des milieux culturels, sociaux et éducatifs. Pendant l’été, plus de 1 000 enfants ont pris part aux visites et aux ateliers destinés au jeune public, précise la manifestation.
« Quelle joie d’annoncer que plus de 175 000 festivaliers sont venus cette année à Arles ! se réjouissent Aurélie de Lanlay et Christoph Wiesner, directrice adjointe et directeur des Rencontres d’Arles. Ils étaient encore plus nombreux (+9 %) et présents plus tard dans la saison, jusqu’au début du mois d’octobre. Ce succès, c’est celui du regard des photographes et des artistes, des récits partagés, des questionnements soulevés, des émotions éveillées – autant d’expériences qui nous aident à comprendre la diversité des mondes dans lesquels nous vivons. En ces temps troubles, propices à l’effacement de l’histoire, nous sommes fiers d’avoir proposé une programmation riche, diverse et contemporaine, qui n’oublie pas pour autant l’histoire de son médium, et demeure sensible aux voix qui doivent être entendues : une programmation d’images indociles. Cette aventure, le festival ne la porte pas seul. C’est toute une ville – Arles, la ville de l’image et de la photographie – ainsi qu’un ensemble essentiel d’acteurs locaux, nationaux et internationaux, qui défendent la force et l’importance de la photographie. »
