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Editorial
Actualité

Un musée, cinq continents

Philippe Régnier
15 décembre 2025
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Galerie des cinq continents au musée du Louvre, à Paris. Courtesy musée du Louvre

Galerie des cinq continents au musée du Louvre, à Paris. Courtesy musée du Louvre

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Alors que le Louvre n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise après le dramatique vol des joyaux de la couronne de France, suivis de désordres en tous genres, le musée poursuit avec brio sa mission au service de l’art en inaugurant la Galerie des cinq continents, qui vient succéder au pavillon des Sessions (2002-2024). Inaugurées trois ans avant l’ouverture du musée du quai Branly, ces salles réunissaient dans une scénographie élégante due à Jean-Michel Wilmotte les chefs-d’œuvre de la future institution. Selon une volonté au plus haut sommet de l’État, l’arrivée de ces œuvres d’arts premiers n’avait pas été très bien vécue par les équipes du plus grand musée du monde, et en premier lieu par son président-directeur de l’époque, Pierre Rosenberg. Lors de l’inauguration le 13 avril 2000, le président Jacques Chirac, promoteur de ce projet, en avait souligné les fondements dans son discours : « Je me réjouis que les œuvres exposées dans cette Salle des Sessions puissent être confrontées aux nombreuses formes d’expression artistiques présentes au Louvre. En cela, parce qu’il y a possibilité d’une mise en relation avec d’autres productions culturelles, ce lieu est un manifeste, porteur d’un message fort. Tant que le message aura besoin d’être transmis, tant que le Louvre sera pour le public le symbole de reconnaissance qu’il est aujourd’hui, ces salles rempliront leur juste mission ». Et de poursuivre : « Le message est bien sûr d’autant plus fort que l’émotion est présente, et le choc esthétique violent. C’est l’immense travail, l’immense savoir de Jacques Kerchache qui doivent être salués, ainsi que le grand talent de Jean-Michel Wilmotte. C’est à eux que nous devons la cohérence, la lisibilité, la beauté du parcours proposé ».

Après l’ouverture du Quai Branly, ces œuvres étaient restées au Louvre, dépouillant ainsi la nouvelle institution de quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. Les deux musées viennent donc de totalement redéfinir leur partenariat en imaginant un parcours inédit s’ouvrant à l’ensemble des continents, et donc à l’Europe aussi, absente du pavillon des Sessions. La « mise en relation avec d’autres productions culturelles » évoquée par Jacques Chirac ne se fait plus à distance, mais directement dans ces salles suivant un parcours thématique associant différentes cultures et époques. Ainsi, dans la première salle sont confrontées une Maternité attribuée au « Maître de Tintam », sculpture africaine provenant du Mali, et datant du XIVe siècle, et une Vierge et l’Enfant réalisée en Espagne (Aragon) vers 1300, chaque mère tenant dans ses bras sa progéniture. Plus loin un Dionysos (Lybie, IIe siècle après Jésus-Christ) côtoie un Vishnu (Inde, État de Tamil Nâdu, Thirubhuvanai, XVIe-XVIIe siècle)… L’accrochage comprend également plusieurs statuettes en terre cuite restituées au gouvernement du Nigeria qui sont déposées au musée du quai Branly « en raison de leur importance historique et artistique ».

Alors que le musée du Louvre dans son ensemble présente ses trésors selon une présentation par cultures, par époques, par écoles, cette nouvelle Galerie des cinq continents offre une autre respiration, tisse des dialogues inédits, et pose dès aujourd’hui un ensemble de questions auxquelles devront répondre les musées dans le futur.

EditorialMusée du LouvreArts premiersGalerie des cinq continents Pierre RosenbergJacques ChiracMusée du quai Branly - Jacques ChiracJean-Michel Wilmotte
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