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Raymond Pettibon à l’honneur chez Phillips cette semaine à New York

Une sélection de 27 œuvres de l’artiste américain est proposée dans la vente « New Now » de Phillips ce jeudi 25 septembre 2025 à New York. Vers de nouveaux records ?

Henri Guette
23 septembre 2025
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Raymond Pettibon, No Title (Surfer in the...), 1993, acrylique sur Plexiglas, 121.6 x 243.5 cm. Estimé 350 000 - 450 000 dollars.

Courtesy Phillips

Raymond Pettibon, No Title (Surfer in the...), 1993, acrylique sur Plexiglas, 121.6 x 243.5 cm. Estimé 350 000 - 450 000 dollars.

Courtesy Phillips

Après le succès des œuvres de Jean-Michel Basquiat qui avaient dépassé les estimations et porté la session « New Now : Modern and Contemporary art » de mai 2025 à New York, c’est au tour du travail de Raymond Pettibon de stimuler les enchères dans cette vente de rentrée.Venu au monde de l’art après s’être fait un nom dans celui de la musique, Raymond Pettibon quitte vite la position de bassiste au sein du groupe Black Flag créé avec son frère pour se consacrer au dessin. Après avoir proposé un logo inspiré du drapeau noir de l’anarchie, il continue sur papier, mêlant les références aussi bien aux comics qu’aux poèmes de William Blake. Remarqué dès le milieu des années 1980, l’artiste réalise la couverture de l’album Goo des Sonic Youth et acquiert petit à petit la reconnaissance notamment grâce à l’exposition collective « Helter Skelter : L.A. Art in the 1990s » qui, en 1992, au MOCA de Los Angeles, l’ancre dans une scène artistique en pleine effervescence. Le galeriste Robert Berman, qui l’a rencontré quelques années avant sur une foire, achète alors une grande partie des œuvres de l’exposition. Il s’apprête à présent à vendre ces témoins d’une longue collaboration et d’une amitié de plus de 30 ans.

En début d’année 2025, Robert Berman proposait dans sa galerie de Santa Monica, en Californie, l’exposition « Raymond Pettibon : The Black Flag Years », un condensé des années 1980-1995 et un aperçu de sa collection comptant posters, fanzines, « ephemeras » et œuvres sur papier. Mais, les incendies de Los Angeles l’ont amené, selon lui, à une prise de conscience de la nécessité de montrer et de partager ce qu’il a de plus précieux. Les dessins de ces années sauvages à présent en vente témoignent d’un art de l’assemblage fort, une façon marquante d’associer texte et image en jouant du contrepoint, du hasard, de la surprise. Les emprunts à la culture populaire, à Batman et aux joueurs de baseball, mais aussi les citations de poètes se mêlent aux propres textes de l’artiste et révèlent l’envers d’une société américaine en prise avec elle-même. Les signes religieux, l’emblème du dollar donnent lieu à une critique acerbe qui, de Ronald Reagan à Donald Trump, n’a rien perdu de sa charge.

Raymond Pettibon,No Title (My purpose in…), 1987, encre sur papier, 61,6 x 46 cm. Estimé 280 000-350 000 dollars.

Courtesy Phillips

Invité à exposer dès le début des années 2000 dans les manifestations internationales majeures, notamment plusieurs Biennale du Whitney Museum à New York, à la Documenta de Cassel en 2002 et à la Biennale de Venise en 2007, Raymond Pettibon est aujourd’hui un artiste célébré. Le Kunst Museum Winterthur, en Suisse, l’a invité à dialoguer avec Daumier en 2019 tandis le Musée national Picasso-Paris s’apprête à le présenter en parallèle de sa grande exposition sur Philip Guston, dont l’ouverture est prévue le 14 octobre (jusqu’au 1er mars 2025). Cette inscription de l’artiste dans une généalogie, mais aussi sa présence dans les plus grandes institutions, du Getty Museum au Centre Pompidou, participe à l’augmentation progressive de sa cote, soutenue par la galerie Zwirner qui le représente depuis 1995.

Artiste populaire, associé au skate et au surf, Raymond Pettibon a réalisé en 1993 No Title (Surfer in the…), œuvre proposée dans la vente sur une estimation de 350 000 à 450 000 dollars. Cette pièce de 121 × 243 cm pourrait provoquer une déferlante après le record de 1,8 million de dollars obtenu par un dessin sur papier du même sujet en 2023. Au travers de ce motif iconique de la vague prisé par Hokusai ou Courbet, Raymond Pettibon propose une métaphore de l’artiste, un autoportrait en surfer. Réalisée sur plexiglass de manière que le public puisse le voir peindre lors d’une performance, cette peinture témoigne d’un travail de la couleur peu usuel chez ce maître de l’encre. Si les estimations de certains dessins démarrent entre 8 000 et 12 000 dollars, les prix attendus tournent autour de quelques dizaines de milliers de dollars pour la plupart des lots.

Proposées à Londres comme à New York, les ventes « New Now » de Phillips associent avec un certain éclectisme des artistes aussi bien établis qu’en milieu de carrière, sans se limiter aux Occidentaux. Ces enchères sont parfois ponctuées de belles envolées pour les talents émergents ou encore les noms d’une histoire de l’art en passe d’être réécrite. Les cotes de plusieurs artistes femmes ont ainsi été réévaluées ces dernières années. Aussi la peinture sur kilt de 1988 Dancing on the George Washington Bridge II de Faith Ringgold, récemment disparue, devrait être un autre temps fort de la vente (estimé entre 100 000 et 150 000 dollars). Avery Semjen, à la tête des ventes d’art moderne et contemporain de Phillips, estime qu’il est l’important dans un contexte culturel américain sous pression que des acheteurs privés soutiennent des voix singulières, comme un artiste issu de la scène punk…

Vente « New Now: Modern & Contemporary Art », le 25 septembre 2025 à 10 heures, Phillips, 432 Park Avenue, New York

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