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Saint-Paul de Vence, un village capitale

Autour de la Fondation Maeght, plusieurs galeries célèbrent leur anniversaire tandis qu’une nouvelle enseigne d’art contemporain fait son apparition dans le célèbre village de l’arrière-pays niçois.

Alexandre Crochet
30 avril 2025
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Vue de l'exposition inaugurale de la 46 St Paul Gallery. © Antoine Lippens

Vue de l'exposition inaugurale de la 46 St Paul Gallery. © Antoine Lippens

Du petit balcon de la galerie, le regard embrasse le vaste paysage luxuriant de l’arrière-pays niçois, et les contreforts de la vieille ville de Saint-Paul de Vence. Depuis avril, le célèbre village chéri des artistes et des célébrités, qui ne manquaient pas une halte au restaurant La Colombe d’Or, devenu une institution dans toute la région, s’est doté d’une nouvelle adresse pour l’art contemporain. La 46 St Paul Gallery a été lancée par Annabelle Audren, ancienne cheffe de projets à la Fondation CAB implantée elle aussi à Saint-Paul. « Nous souhaitons ancrer la galerie dans la région et c’est pourquoi nous y présentons pour l’exposition inaugurale le travail d’Alice Magne, diplômée de la Villa Arson à Nice, et Guillaume Moschini, originaire de Nîmes, et qui a été l’élève de Claude Viallat. Kahina Loumi est quant à elle d’origine bretonne, mais vient de s’installer à Nice et son travail tourne autour de la Méditerranée », explique la directrice, qui vit désormais en permanence à Saint-Paul avec son mari, travaillant également dans le marché de l’art. L’accrochage comprend aussi des œuvres hautes en couleur et quasi abstraites de Soo Kyoung Lee et, en guise de « parrains », les grandes aquarelles de Jean-Paul Agosti, né en 1948, qui trouve son inspiration dans la campagne de la Puisaye en Bourgogne, chère à Colette, et les compositions de Rashid Al Khalifa, né en 1952, situées entre abstraction géométrique et color field.

Loin de s’enfermer dans la ligne très précise de son ancienne maison, la Fondation CAB, la jeune fondatrice ne « souhaite pas se limiter au conceptuel ou au minimal ». Et d’ajouter : « On peut imaginer des collaborations avec d’autres galeries parisiennes, des pop-up estivaux avec des enseignes parisiennes, belges, anglaises… Elles ont beaucoup de clients qui descendent en vacances dans le Luberon ou sur la Côte d’Azur… » La directrice ambitionne aussi d’organiser des événements entre galeries et institutions pour « présenter des artistes de tous horizons ». Derrière cette nouvelle enseigne se trouvent deux investisseurs suisses, accompagnés par un Américain originaire de Puerto Rico…

De son côté, la doyenne de Saint-Paul, Catherine Issert, qui célèbre cet été les 50 ans de sa galerie avec une exposition spéciale et un livre publié à l’occasion de cet anniversaire, voit cette arrivée d’air frais avec le sourire. « Je n’ai jamais revendiqué d’être toute seule à Saint-Paul ! », souligne Catherine Issert, l’une des institutions du village, située en face de la Colombe d’Or, et qui salue l’idée de mutualiser les vernissages et donc les efforts et les frais… Si, faute de soutien suffisant de la municipalité, la Biennale de Saint-Paul s’est arrêtée après trois éditions, l’arrivée de la 46 St Paul Gallery vient revivifier le village. Même son de cloche auprès de Jason Robinson dont la galerie Podgorny va fêter ses 10 ans, et qui montre notamment le travail d’Arik Levy, Ora Ito, Massimo Vitali…

La nouvelle extension de la Fondation Maeght. Photo A.C.

Si un potentiel existe à Saint-Paul pour les galeries, c’est grâce à un environnement très privilégié. « Plus de 2,5 millions de personnes passent à Saint-Paul chaque année. Certains y ont des résidences secondaires, comme des Américains grâce aux liaisons aériennes entre Nice et New York, des Anglais, des Scandinaves… La Côte d’Azur garde un attrait énorme pour les visiteurs étrangers d’un certain niveau. C’est aussi un lieu où ils poussent les portes des galeries… Pour certains étrangers, acheter une œuvre à Saint-Paul reste quelque chose à accomplir… », observe Annabelle Audren. Sans compter les résidents de Monaco qui disposent souvent de villas dans l’arrière-pays niçois et y fuient dès que possible l’étroite principauté…

Toutefois, une grande partie de cet attrait n’existerait pas sans la Fondation Maeght, première du genre à ouvrir en France, en 1964. L’institution privée s’est récemment dotée d’une extension permettant d’exposer en majesté ses chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain, et présente une exposition d’Hélène Delprat jusqu’au 15 juin – avant Elsworth Kelly cet été. Annabelle Audren souligne la contribution de Frédéric Hubin, directeur mécénat, communication et développement de la Fondation, qui a initié le défilé Jacquemus dans ses murs en 2024. « Cet événement très suivi sur les réseaux sociaux du monde entier a sans doute incité plus de jeunes à venir découvrir la fondation », confirme Frédéric Hubin. La venue de Julia Roberts et Kim Kardashian au défilé n’y est pas pour rien…

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« Color, Surface and Light », jusqu’au 31 mai 2025, 46 St Paul Gallery, 46 rue Grande, 06570 Saint-Paul de Vence.

« Hélène Delprat. Écoutez ! C'est l'éclipse », jusqu’au 15 juin 2025, Fondation Maeght, 623, Chemin des Gardettes, 06570 Saint-Paul-de-Vence.

Marché de l'artGalerieSaint-Paul de VenceArt ContemporainFondation Maeght46 St Paul
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