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À Saint-Paul de Vence, Catherine Issert fête ses 50 ans de galerie

De Supports/Surfaces à la Figuration libre, du land art à Fluxus, la galerie a exposé de nombreux artistes d’avant-garde depuis maintenant un demi-siècle, un parcours retracé cet été par une exposition et un livre. La galeriste revient sur cette histoire hors norme.

Alexandre Crochet
4 juillet 2025
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Catherine Issert. Photo: Marie-Alix de Haro

Catherine Issert. Photo: Marie-Alix de Haro

Michel Verjux, Felice Varini, Cécile Bart, Thomas Müller… Les artistes fidèles – certains qui n’avaient pu faire le voyage, en pensée – étaient réunis autour de Catherine Issert la semaine dernière pour l’inauguration de son exposition anniversaire, dans ses murs. La grande dame de Saint-Paul de Vence publie à cette occasion un livre aux éditions Bernard Chauveau retraçant sa carrière et l’histoire de la galerie, fondée en 1975. L’ouvrage est enrichi de beaux textes de Jean de Loisy, Jean-Louis Prat, Maurice Fréchuret, Bernard Marcadé, Jennifer Flay, ex-directrice de la FIAC… qui a été l’assistante de Catherine Issert.

Depuis 2015, c’est une façade créée in situ par François Morellet qui accueille les visiteurs. Au départ, l’enseigne a bénéficié de cet emplacement fabuleux, presque en face de l’entrée du mythique restaurant La Colombe d’Or fréquenté par Pablo Picasso, Yves Montand et Simone Signoret et tant d’autres. Mais aussi le contexte de Saint-Paul et de ce coin de la Côte d’Azur au sortir d’années encore paisibles… « Je n’ai pas de mérite, la galerie était une annexe de l’hôtel de mes parents [le père de Catherine Issert a été maire du village de 1945 à 1995, ndlr], appelé La Résidence. C’est à Saint- Paul que je suis née ! C’est là que je me suis lancée, que j’ai décidé de faire un galop d’essai comme galeriste », confie Catherine Issert. Une aventure qui dure depuis cinquante ans !

La galerie Catherine Issert à Saint-Paul de Vence. Photo galerie Catherine Issert

La jeune femme avait toutefois déjà acquis une solide expérience, après des études d’histoire de l’art à la Sorbonne et à l’École du Louvre, à Paris, et après avoir travaillé au sein des galeries Jean Fournier puis Maeght… Saint-Paul « était tout sauf un endroit perdu au fond de la province. Comme toujours, le centralisme essaye de nous faire croire qu’il n’y a point de salut hors de Paris… Or, le village était un endroit international, extrêmement fréquenté par les artistes et les collectionneurs. Donc je me suis dit que c’était le bon lieu pour faire cette expérience ! », poursuit-elle. Dès l’ouverture, « j’ai pu faire des expositions avec de grandes galeries. Leo Castelli habitait en été dans les environs, ce qui permettait des rencontres, des échanges, que je n’aurais sans doute pas pu avoir à Paris. En 1964, s’était créée la Fondation Maeght, qui a été un apprentissage formidable pour des générations entières, avec le cycle “Art vivant“ ainsi qu’avec Jean-Louis Prat, qui a porté la fondation à un haut niveau, sans parler des musées de la région qui sont venus ensuite, Chagall, Léger… Saint-Paul a été le lieu de la liberté », explique la galeriste.

Celle-ci a donc démarré fort, avec des expositions de Claude Viallat en 1975, Christo en 1979, mais aussi John Armleder, Marcel Broodthaers, Ben, Olivier Mosset… Souvent par une sorte de cooptation naturelle entre artistes, ravis de voir qui expose déjà à la galerie… D’autres générations ont suivi, avec Gérard Traquandi, Pascal Pinaud, Marine Wallon, tous présents dans l’exposition du jubilé. Au fond, Catherine Issert est la démonstration vivante qu’il est parfaitement possible de réussir depuis la province, avec de bonnes cartes en main, d’excellents artistes et beaucoup d’énergie. « Regardez une galerie comme Pietro Sparta, qui a réussi en pleine Bourgogne [à Chagny, ndlr] à faire ce qu’il a fait, une sublime carrière. Je crois que la province n’est pas un handicap du tout. Il faut quand même participer à beaucoup de foires ». Pendant 40 ans, Catherine Issert a donc exposé à la FIAC à Paris, avec notamment un stand Armleder remarqué en 2017, avant de jeter son dévolu aujourd’hui, entre autres, sur Art Paris, Drawing Now ou Art Genève.

« Ce sont les résidences secondaires des Belges, des Hollandais, des Allemands qui m’ont parmi de travailler, avant même l’arrivée des collectionneurs français… », souligne-t-elle. Des collectionneurs parfois très fidèles à sa galerie, alors qu’elle pointe une plus grande versatilité des amateurs aujourd’hui… Un Danois, Henrik Berggreen, a ainsi donné au Mamac à Nice quelque 70 œuvres patiemment collectionnées auprès de la galerie Catherine Issert. Combien de collections Catherine Issert a-t-elle ainsi permis de bâtir ?

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