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Power 100
Actualité

L’artiste Ibrahim Mahama en tête du classement Power 100 d’ArtReview

Le Ghanéen s’impose cette année au premier rang, devant les personnalités phares des pays du Golfe, qui montent en puissance.

Alexandre Crochet
4 décembre 2025
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Ibrahim Mahama. Photo: D.R.

Ibrahim Mahama. Photo: D.R.

Cette année, c’est l’artiste Ibrahim Mahama qui se classe en haut du classement Power 100 d’ArtReview, la 24e édition de ce palmarès des personnalités qui ont marqué le monde de l’art au cours de l’année écoulée.

Cet artiste ghanéen né en 1987 et représenté par la galerie White Cube « s’est fait connaître au cours de la dernière décennie grâce à ses installations monumentales, souvent réalisées à partir de sacs de jute et de chutes de tissus – tels que des restes de tissu provenant de l’industrie cacaoyère ghanéenne – cousus ensemble par des équipes pour former des courtepointes géantes qu’il a ensuite drapées sur des bâtiments », précisent les auteurs du classement. Ces derniers soulignent que Mahama est la première personne du continent africain à occuper la première place du classement Power 100, pour « son rôle à la fois d’artiste et de créateur d’infrastructures qui aident d’autres artistes à réaliser leurs visions ». L’artiste avait participé en 2014 à la Documenta 14 à Athènes et Cassel. En mars 2019, Ibrahim Mahama a ouvert un centre d’art contemporain dans sa ville natale de Tamale, dans la région nord du Ghana, The Savannah Centre for Contemporary Art, pour promouvoir l’art contemporain dans son pays.

Depuis quelques années, rappelle le Power 100, « Mahama investit les bénéfices réalisés par ses ventes dans des galeries prestigieuses dans une série d’institutions de sa ville natale, Tamale : le Red Clay Studio, le Savannah Centre for Contemporary Art (SCCA) et Nkrumah Volini, qui accueillent des résidences, des projets étudiants, des ateliers pour enfants et des expositions. Alors que les anciens modèles de musées et de galeries sont en difficulté, le potentiel de nouvelles formes de soutien et de partage de l’art est une question clé pour le présent et l’avenir proche. Mahama est emblématique de la manière dont de nombreux artistes d’aujourd’hui prennent le contrôle des moyens de production et de distribution ».

Le monde de l’art évolue. Le top 10 de cette année pointe ainsi une certaine volonté d’artistes en vue de créer leur propre infrastructure, ou en s’impliquant dans la production artistique de leurs pairs. L’Égyptien Wael Shawky (numéro 4) « organise » une foire d’art (il est curateur de l’édition inaugurale d’Art Basel Qatar en février 2026) ; l’artiste singapourien Ho Tzu Nyen (5) organise une biennale. Ailleurs dans la liste, d’autres ont fondé des programmes de résidence (Mark Bradford à la 12e place, Yinka Shonibare à la 14e, Tracey Emin à la 100e) ou construit leurs propres centres d’art et écoles (Wolfgang Tillmans à la 10e place, Theaster Gates à la 16e, Marina Abramović à la 28e, Emily Jacir à la 48e, Dalton Paula à la 68e, Raqs Media Collective à la 76e), « ou créent de nouveaux écosystèmes à travers des biennales et des festivals (Sammy Baloji à la 31e place, Bose Krishnamachari à la 52e) » explique le Power 100.

À cela s’ajoutent des groupes tels que Forensic Architecture (9e), blaxTARLINES (69e) et le Cercle d’Art des Travailleurs de Plantation Congolaise (82e), qui repensent à la fois les modalités de diffusion de leur travail et l’identité même de leurs publics. « Bon nombre de ces individus ou groupes opèrent dans des lieux et des contextes éloignés des centres traditionnels de ressources commerciales, gouvernementales et philanthropiques », observe le classement.

Cheikha Al-Mayassa bint Hamad ben Khalifa Al-Thani. Photo: D.R.

Alors que les grosses galeries et les grands mécènes et collectionneurs habituels perdent leurs places au classement sur fonds de baisse des revenus et de contraction du marché, les États du Golfe montent en puissance. Et se taillent la part du lion. Arrivent ainsi dans les tout premiers la Cheikha Al-Mayassa bint Hamad ben Khalifa Al-Thani à la 2e place, la Cheikha Hoor Al-Qasimi à la 3e place, Badr ben Abdullah Al Saoud à la 21e place. Des percées qui reflètent, précise le Power 100, « une autre forme de renforcement des institutions, les énormes ressources qu’ils investissent dans les arts et la culture modifiant l’orientation de leurs économies centrées sur le carbone et reconnaissant les arts comme un moyen de redorer l’image de marque nationale. Alors que les guerres culturelles et l’austérité font rage dans les anciens centres artistiques tels que les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni, le monde arabe devient de plus en plus une plateforme à partir de laquelle les artistes et les conservateurs peuvent développer leur travail ». Sans éclipser les autres grandes places, ils s’affirment de plus en plus comme des acteurs importants sur qui il faut compter.

Les Français médiocrement classés cette année

Cinq Français figurent aussi dans le classement, à des rangs plutôt médiocres dus à l'approche choisie cette année par les auteurs du Power 100 : Vincent Worms (42e), à l’origine de la Fondation Kadist ; les collectionneurs Bernard Arnault (56e) et François Pinault (58e) ; le galeriste Emmanuel Perrotin (87e) ; et enfin (LA)HORDE (93e), collectif dirigeant le Ballet national de Marseille.

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