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Décès de Guy Cogeval

Président du musée d’Orsay de 2008 à 2017, l’historien de l’art et conservateur spécialiste du XIXe siècle est mort à Paris le 13 novembre 2025, à l’âge de 70 ans.

Stéphane Renault
14 novembre 2025
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Guy Cogeval en 2012. D.R.

Guy Cogeval en 2012. D.R.

Ses cours à l’École du Louvre ont marqué pléthore d’étudiants – parmi lesquels l’auteur de ces lignes –, comme les visites en sa compagnie dans les salles du musée d’Orsay, régalant par son gai savoir, où l’érudition allait de pair avec un œil averti. Devenu président de l’institution parisienne, entre 2008 et 2017, il avait gardé intacte sa passion pour l’art du XIXe siècle, en particulier les nabis et Édouard Vuillard, dont il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes. Il a consacré au peintre des livres, des expositions et un catalogue raisonné. Guy Cogeval est décédé à Paris ce 13 novembre 2025, à l’âge de 70 ans, des suites d’une pneumopathie aiguë.

Né à Paris en 1955, diplômé de Sciences Po en 1977, il commence sa carrière dans l’enseignement avant de se former à l’histoire de l’art à l’université Paris IV-Sorbonne et à l’École du Louvre. Pensionnaire à la Villa Médicis à Rome en tant qu’historien de l’art, il rédige une thèse sur l’histoire de la scénographie entre 1870 et 1914. Reçu major au concours de conservateur en 1985 après un début de carrière dans l’enseignement, il entre au musée d’Orsay comme stagiaire responsable de la section cinéma, avant de rejoindre le musée des Beaux-Arts de Lyon au poste de conservateur adjoint, puis le musée du Louvre, où il est chargé des conférences et de la programmation culturelle. Il enseigne en parallèle l’art du XIXe siècle à l’École du Louvre, durant une décennie à partir de 1988.

Nommé directeur du musée national des Monuments français en 1992, il y intensifiera la politique d’exposition, doublant sa fréquentation. Il porte le projet de création du Centre national du patrimoine, préfiguration de ce qui deviendra la Cité de l’architecture et du patrimoine de Chaillot en 1997. En 1998, il est nommé à la direction du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), où il restera huit ans. Conseiller auprès de la Réunion des musées nationaux, il assure en parallèle la programmation des Galeries nationales du Grand Palais de 2004 à 2006. Démissionnaire de son poste au Canada en 2006, il rentre en France et devient pensionnaire à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). En 2008, succédant à Serge Lemoine, il est nommé président de l’Établissement public du musée d’Orsay, qui comprendra également le musée de l’Orangerie et le musée Hébert à partir de 2010. En 2017, Guy Cogeval prend la direction du Centre d’études des nabis et du symbolisme.

Sous son impulsion, le musée d’Orsay a connu des réaménagements d’envergure qui l’ont métamorphosé – la transformation de la Galerie des impressionnistes par l’architecte Jean-Michel Wilmotte et du pavillon Amont pour les arts décoratifs, la rénovation du café de l’Horloge par les frères Campana, designers brésiliens, ou encore le réaccrochage de la quasi-totalité des collections pour la réouverture du musée en 2011, accompagnée du slogan : « Nous avons revu Orsay, tout est à revoir ». Le musée a ouvert sa programmation au théâtre, à la musique, au cinéma, et complété son fonds par des acquisitions et donations, à l’instar de la collection de peintures nabies de Zeineb et Jean-Pierre Marcie-Rivière en 2010 et de plus de 180 œuvres léguées par le couple américain Marlene et Spencer Hays en 2016. Les expositions temporaires, dont l’offre a été multipliée, ont rencontré un succès critique et public, favorisant une hausse de la fréquentation. Dans cette programmation audacieuse – et qui suscita parfois le débat –, permettant d’attirer un public large et renouvelé, on retiendra les expositions thématiques « Crime et châtiments », « L’impressionnisme et la mode », « L’ange du bizarre », « Splendeurs et misères », « Masculin/Masculin » ou encore « Spectaculaire Second Empire », mais aussi de grandes monographies de créateurs français ou étrangers : Jean-Léon Gérôme, Édouard Manet, Gustave Doré, Pierre Bonnard, Henri Rousseau, Akseli Gallen-Kallela…

« Conservateur général du patrimoine, historien de l’art spécialiste des nabis et du symbolisme, Guy Cogeval était avant tout un passionné des arts du XIXe siècle, de la peinture à la musique, en passant par l’opéra et la photographie, et un amoureux du musée d’Orsay, a salué l’établissement public dans un communiqué rendant hommage à son ancien président. En neuf ans, il aura donné un souffle nouveau à nos musées et aura amplifié leur rayonnement national et international. »

Personnalité flamboyante, Guy Cogeval a aussi fait l’objet de critiques pour sa gestion parfois abrasive des ressources humaines. Affaibli ces dernières années à la suite d’un accident vasculaire cérébral, il laisse dans le deuil son mari, épousé en 2013.

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