Nouvel épisode dans l’enquête sur le cambriolage du Louvre, qui semble avancer rapidement. Cinq nouveaux individus ont en effet été arrêtés, a annoncé jeudi 30 octobre sur RTL la procureure de Paris, Laure Beccuau. « Ces interpellations sont désormais réalisées. Elles ont eu lieu sur Paris et l’agglomération parisienne, notamment dans le 93 [Seine-Saint-Denis] », a-t-elle expliqué.
L’une de ces personnes serait l’un des principaux auteurs du spectaculaire larcin, survenu le 19 octobre à 9 h 30 du matin. « L’un d’entre eux était un des objectifs des enquêteurs, nous avons des traces ADN qui le lient au vol. C’est l’un des suspects que nous avions dans le viseur », a précisé Laure Beccuau. « Quant aux autres personnes [arrêtées], elles peuvent nous renseigner sur le déroulement » du cambriolage, a expliqué la procureure. Et de poursuivre : ces nouvelles interpellations « n’ont pas du tout été liées aux déclarations » des deux individus mis en examen, mais « à d’autres éléments dont nous disposons au dossier ». À savoir les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l’examen de la téléphonie, a précisé la procureure.
Mercredi 29 octobre 2025, dans le cadre de cette même enquête, deux hommes de 34 et 39 ans, interpellés samedi soir, ont été mis en examen pour « vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime », puis placés en détention provisoire, a annoncé le parquet de Paris. Tous deux ont « partiellement reconnu les faits », a déclaré la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’une conférence de presse ce même mercredi. Ces hommes sont soupçonnés d’avoir « pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux », a-t-elle précisé.
Alors que certains avaient émis l’hypothèse d’une complicité au sein même du musée, la procureure a ajouté que « rien ne permet[tait] à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée ». Elle a toutefois ajouté que l’existence d’un groupe de malfaiteurs plus vaste que les quatre personnes repérées par les caméras de surveillance n’était pas à exclure.
Enfin, la justice garde l’espoir de retrouver rapidement ces joyaux historiques, espérant « qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre, et plus largement à la nation », a affirmé Laure Beccuau.