En 2024 était lancée la Biennale of Contemporary Keramics (Biennale de la céramique contemporaine), alias BCK, sur l’île grecque de Santorin. L’événement reviendra de juin à octobre 2026, cette fois sur l’île de Rhodes, toute proche de la Turquie. Anissa Touati, Stamatia Dimitrakopoulos et Loukia Thomopoulou ont été nommés pour en être les commissaires. « La Biennale de la céramique contemporaine (BCK) réunira des artistes contemporains de la Méditerranée, qui vivent dans l’un des pays du bassin ou qui ont un lien significatif avec la région. Dédiée à la promotion de la céramique contemporaine en tant que forme d’art évolutive, la biennale se déplace de manière nomade à travers les îles grecques, en s’inspirant de l’histoire, de l’archéologie, de la mythologie et de la culture propres à chaque lieu », précisent les organisateurs.
« En tant que commissaires [de cette édition], nous considérons la Biennale et l’île de Rhodes comme un point de rencontre où les diverses histoires, traditions et avenirs de la Méditerranée se rejoignent, expliquent les trois commissaires. Les techniques céramiques ont traversé les rivages depuis des siècles, évoluant au fil des migrations, du commerce et du dialogue. Aujourd’hui, les artistes réinterprètent ces méthodes ancestrales pour aborder des questions d’actualité et créer de nouveaux liens. Notre objectif est de mettre en lumière les liens anciens et les récits contemporains qui façonnent la région, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives sur l’avenir de la Méditerranée. »
Ce vaste territoire méditerranéen, justement, la troïka de commissaires le connaît bien. Chercheuse à la Brown University aux États-Unis, Anissa Touati a été curator-at-large à Paris Internationale de 2020 à 2023 et directrice artistique de Contemporary Istanbul de 2018 à 2019, ou tout récemment commissaire d’un secteur sur la Méditerranée à la Foire ARCOmadrid en mars. Selon les organisateurs de BCK, elle a « joué un rôle clé en apportant une nouvelle vision de la Méditerranée, redéfinissant l’identité d’institutions clés en forgeant des réseaux et des collaborations durables en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe du Sud ». Stamatia Dimitrakopoulou, quant à elle, « joue un rôle central sur la scène artistique méditerranéenne, en revitalisant son paysage contemporain et en forgeant des liens solides entre la Grèce et le monde de l’art au sens large, grâce à sa direction de [la Foire] Art Athina et à ses collaborations avec de grandes institutions internationales », précise BCK. Enfin, Loukia Thomopoulou s’appuie sur ses racines grecques pour développer des résidences d’artistes et des programmes de céramique sur les îles grecques qui favorisent les échanges créatifs dans la région. « Leur expertise combinée reflète un engagement profond en faveur de la vitalité culturelle et de l’interconnexion de la Méditerranée », résument les organisateurs, l’événement s’inscrivant en écho à la Saison culturelle Méditerranée lancée par la France et prévue pour 2026.
Un « open call » sera lancé début juillet : une vingtaine d'artistes seront retenus par un jury qui comprend entre autres Cristina Anglada, curatrice de la fondation Calparsoro en Espagne ; Karina El Helou, directrice du Sursock museum de Beyrouth, Katerina Gregos, directrice artistique du National Museum of contemporary art (EMST) d'Athènes...
