Alex Rotter a été nommé président mondial de Christie’s. Il s’agit du dernier remaniement dans l’équipe dirigeante de la maison de ventes aux enchères. L’intéressé dirigeait auparavant le département d’art des XXe et XXIe siècles. Dans ses nouvelles fonctions, Alex Rotter conservera ses responsabilités et travaillera en collaboration avec d’autres départements afin de « développer des stratégies innovantes pour les ventes aux enchères et les ventes privées », selon un communiqué de Christie’s.
« C’est un privilège de se voir confier ce nouveau rôle et cette nouvelle responsabilité, et je suis impatient de travailler encore plus étroitement avec mes talentueux collègues du monde entier », a déclaré Rotter dans un communiqué.
Alex Rotter a rejoint Christie’s en 2017 et a redéfini la stratégie de la maison de vente aux enchères en créant le département « 20/21 », dont les attributions couvrent l’art des catégories contemporaine, d’après-guerre, moderne et impressionniste, ce qui, écrit Christie’s dans un communiqué, reflète l’évolution du désir des clients de collectionner à travers les catégories et les mouvements.
Depuis son arrivée chez Christie’s, Alex Rotter a notamment supervisé les ventes records du Rabbit de Jeff Koons, pour 91,1 millions de dollars (avec les frais), et du Shot Sage Blue Marilyn d’Andy Warhol, pour 195 millions de dollars (avec les frais). C’est également lui qui était au téléphone en 2017 avec l’adjudicataire du tableau attribué à Léonard de Vinci, Salvator Mundi, pour 450,3 millions de dollars (avec les frais).
Alex Rotter a été nommé par Bonnie Brennan, directrice générale de Christie’s, qui a remplacé Guillaume Cerutti, son patron de longue date, lorsqu’il a quitté ses fonctions au début de l’année pour superviser les activités culturelles de la holding de Christie’s, Artémis. Bonnie Brennan était auparavant présidente de Christie’s pour les Amériques. En mars, la société de ventes aux enchères a annoncé que ce poste serait désormais occupé par Julien Pradels, qui était à l’époque directeur mondial des opérations.
Ce changement de direction intervient alors que Christie’s et ses concurrents s’apprêtent à organiser leurs grandes ventes de printemps à New York dans un contexte particulièrement difficile, allant de la contraction du marché de l’art à l’incertitude macroéconomique et aux craintes de récession suscitées par la guerre commerciale mondiale menée par le président américain Donald Trump. Malgré cela, Christie’s proposera quelques lots phares importants lors de ses prochaines ventes aux enchères, notamment un triptyque de Jean-Michel Basquiat qui devrait rapporter entre 20 et 30 millions de dollars, une œuvre de la série de toiles de chaises électriques d’Andy Warhol, qui pourrait atteindre plus de 30 millions de dollars, et un paysage fluvial de Claude Monet que la société a estimé de 30 à 50 millions de dollars.
Les œuvres de Warhol et de Monet passeront sous le marteau au Rockefeller Center le 12 mai, lorsque Christie’s lancera la saison des ventes aux enchères de printemps à New York.