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unRepresented, la création contemporaine au plus près du médium photographique

Du 4 au 6 avril, ce salon dédié aux artistes contemporains de l’image photographique, investit l'espace Le Molière à Paris pour une édition qui explore en particulier la matérialité du tirage.

Rose Rio
4 avril 2025
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Vue des oeuvres de Julie Laporte et de Léa Rivera Hadjes. Photo D.R.

Vue des oeuvres de Julie Laporte et de Léa Rivera Hadjes. Photo D.R.

Associer un mécène et un artiste pour mettre en lumière une proposition artistique semble être une formule gagnante. Pour sa troisième édition, le salon unRepresented confirme ce modèle en proposant à nouveau une foire dédiée aux artistes non représentés en galerie, soutenus par une communauté de mécènes. Jusqu’au 6 avril, 16 artistes exposent leurs œuvres au Molière, hôtel particulier du 1 er arrondissement de Paris. Parmi eux, Jordan Beal, lauréat de la bourse de soutien à la création caribéenne et amazonienne, initiée avec par unRepresented avec La Station Culturelle et Rubis Mécénat.

Fondé par la commissaire d’expositions Emilia Genuardi quelques années après le salon a ppr oc he, consacré aux expérimentations photographiques, unRepresented évolue. Si, les années précédentes, les mécènes collaboraient directement avec les artistes présentés, cette année, l’association Proche joue l’intermédiaire grâce à un mécénat participatif : les frais d’exposition sont couverts par les dons des membres. « Il faut inventer de nouveaux modèles, et le mécénat est essentiel à la création contemporaine », souligne Emilia Genuardi. Non représenté ne signifie pas forcément émergent : les profils des artistes sont variés, tout comme ceux des mécènes, qui peuvent être avocats, collectionneurs ou artistes eux-mêmes.

« Cette édition est douce »

« Cette édition est douce, très axée sur la photographie pure, le film, l’argentique », observe Emilia Genuardi. En effet, plusieurs artistes, comme Fanny Béguély, Jordan Beal ou Jérémie Bouillon, explorent les limites de la photographie argentique. Jordan Beal présente Corrosion (autour de 1 500 euros), une série de tirages pigmentaires réalisés à partir de négatifs détériorés.

Fanny Béguély travaille autour d’une technique spécifique, le chimigramme, au carrefour de la photographie et de la peinture. Photo D.R.

Dans cette veine contemplative, de nombreuses œuvres donnent à voir paysages et éléments naturels, parfois intégrés directement au processus photographique. Anna Rosa Krau, soutenue par la maison d’édition Handsiebdruckerei Editionen, explore des procédés durables. Avec Phytosensitivity (entre 1 400 et 4 500 euros), elle revisite l’impression sur plaque de cuivre en utilisant l’ortie, à la fois comme sujet et comme médium.

À l’inverse, Elisa Valenzuela, soutenue par l’agence ROSE, ainsi que le duo Tis & Vitaly, accompagnés par un mécène anonyme et la Communauté flamande, se posent en rupture de cette atmosphère apaisée. Leurs œuvres, audacieuses et colorées, interrogent les notions de symbole et de culte à travers des assemblages et mises en scène percutantes. Une autre manière d’explorer, toujours, les multiples facettes du médium photographique.

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unRepresented, jusqu’au 6 avril 2025, Le Molière, 40 rue de Richelieu, 75001 Paris.

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