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Critique

Dolorès Marat, première lauréate du Prix Robert Delpire

Une monographie éditée à l’occasion du prix du livre Robert Delpire 2023 offre une plongée dans l’œuvre évanescente de la photographe française.

Zoé Isle de Beauchaine
30 novembre 2024
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Magali Jauffret, Dolorès Marat, Paris, delpire & co, 2024, 144 pages, 49 euros.

Magali Jauffret, Dolorès Marat, Paris, delpire & co, 2024, 144 pages, 49 euros.

Créé en 2022 par le Fonds de dotation Neuf Cinq – Robert Delpire & Sarah Moon et décerné tous les trois ans, le prix du livre Robert Delpire récompense « une œuvre personnelle née d’un regard authentique ». Il offre à ses récipiendaires une bourse de 10 000 euros accompagnée de la réalisation d’un ouvrage ainsi que d’une exposition. Sa première lauréate, Dolorès Marat, compte parmi les regards les plus singuliers de la photographie française.

Née en 1944, l’artiste, qui affirme ne pouvoir presser son déclencheur si elle ne ressent pas de choc émotionnel, a presque 40 ans lorsqu’elle acquiert son premier appareil, un Minolta. Elle pose alors son regard sur ce qui l’entoure et, avec cette poésie qui lui est propre, transcende les détails de son quotidien qu’elle transforme en miroirs de nos états d’âme.
La fameuse silhouette féminine devant les mosaïques bleues du métro, la solitude de ces visages flous et tout ce bestiaire qui la fascine...

Ces scènes de vie nocturne nous hantent à la manière d’un rêve nous poursuivant des jours durant. Nous sommes cet homme endormi au cinéma qui, en semi-conscience, pénètre dans l’univers troublant de la photographe, dont certaines vues semblent tout droit sorties d’un film de Wim Wenders, de Wong Kar-Wai, de David Lynch ou même d’Alfred Hitchcock.

La photographe apporte une attention particulière à la matérialité de ses tirages qui évoquent également la peinture.

Des textures et des atmosphères

La couleur joue un rôle central dans l’envoûtement que créent les images de Dolorès Marat. La photographe apporte une attention particulière à la matérialité de ses tirages qui évoquent également la peinture. Cet effet, elle le doit à la famille Fresson et leur tirage au charbon direct qui lui offre la possibilité de pousser son exploration des textures et des atmosphères : « J’aime cette profondeur des noirs, des couleurs qui se mélangent et qui vont assez bien à ma façon de faire les photos – pas toujours très nette, très définie, très précise. »

L’exposition, organisée conjointement à la parution de cette monographie par le Fonds de dotation Neuf Cinq – Robert Delpire & Sarah Moon et la Maison européenne de la photographie à la Fondation Sozzani, à Paris, permet de prendre toute la mesure de la richesse de ces tirages. Ces derniers nous font voyager de la capitale française à Palmyre, en Syrie, en passant par les États-Unis ou la Tunisie. Mis bout à bout, ils sont un seul et même poème, un tableau photographique d’une étonnante cohésion. Dolorès Marat reste fidèle à son regard et laisse sur le nôtre une empreinte indélébile.

« Dolorès Marat », 31 octobre-24 novembre 2024, Fondation Sozzani, Paris.

Magali Jauffret, Dolorès Marat, Paris, delpire & co, 2024, 144 pages, 49 euros.

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