Une nouvelle artiste va revêtir l’habit vert. Françoise Pétrovitch a été élue membre de l’Académie des beaux-arts le 26 novembre, au fauteuil VI de la section de gravure et dessin, nouveau fauteuil créé en 2022. Avec cette élection, la parité est atteinte : « on compte désormais 28 membres élus depuis que Laurent Petitgirard occupe la fonction de secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, répartis équitablement entre 14 femmes et 14 hommes », se félicite l’institution.
Françoise Pétrovitch rejoint au sein de la section de gravure et dessin : Érik Desmazières, Astrid de La Forest, Pierre Collin, Catherine Meurisse et Emmanuel Guibert.
Comme le prévoient les statuts, cette élection sera soumise à l’approbation du président de la République, protecteur de l’Académie. La séance d’installation de Françoise Pétrovitch se tiendra en 2027 sous la Coupole du Palais de l’Institut de France.
Née le 27 mai 1964 à Chambéry, Françoise Pétrovitch vit et travaille actuellement à Cachan et à Verneuil-sur-Avre. Depuis 2005, elle enseigne à l’École supérieure Estienne (ESAIG), à Paris. Très tôt passionnée par le dessin, formée aux Arts Appliqués de Lyon, elle déploie depuis les années 1990 une pratique protéiforme : dessins, peintures, sculptures en céramique, lavis, gravures, vidéos, verres, installations et Wall Drawings. Son œuvre énigmatique et poétique, entre conte et bestiaire, explore les frontières entre l’enfance et l’âge adulte, la présence et l’absence, l’humain et l’animal.
Elle a publié et illustré des livres d’artistes, parmi lesquels Ne bouge pas poupée, réalisé en collaboration avec Hervé Plumet, ainsi que des ouvrages pour enfants, tels Tu t’appelles qui ? ou Color Me. En 2011, le musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, lui a consacré une importante exposition. En 2018, elle a été la première artiste contemporaine à bénéficier d’une exposition personnelle au Louvre-Lens. On a pu également voir ses œuvres au Fonds Hélène et Édouard Leclerc à Landerneau, dans le Finistère ; à la Bibliothèque nationale de France, en 2022 ; ou au musée de la Vie romantique, à Paris, en 2023. En 2025, elle a été invitée par le musée Marmottan Monet pour la 9ᵉ édition des « Dialogues inattendus », en résonance avec l’œuvre de Berthe Morisot.
Françoise Pétrovitch a également signé la scénographie et les costumes de L’Abrégé des Merveilles de Marco Polo d’Arthur Lavandier à l’opéra de Rouen, en 2019, et contribué à la scénographie et à la direction artistique de plusieurs pièces, notamment avec le Ballet du Nord – Centre chorégraphique national, avec le chorégraphe et danseur Sylvain Prunennec, et avec Hervé Plumet, fidèle partenaire de ses projets vidéo.
Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment celles du Centre Pompidou, à Paris ; du Museum Voorlinden, à Wassenaar, aux Pays-Bas ; du National Museum of Women in the Arts, à Washington (États-Unis) ; du Musée Jenisch, à Vevey (Suisse) ; des musées d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne et de Strasbourg, du MAC VAL - musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, de nombreux FRAC, ainsi que les Fondations Salomon et Guerlain et le Fonds de dotation Emerige. Françoise Pétrovitch est représentée par la galerie Semiose (Paris).
