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Luxembourg Art Week
Actualité

Les collectionneurs du Mudam se révèlent à la Luxembourg Art Week

La foire d’art moderne et contemporain, malgré des propositions de qualité, est encore marquée par son caractère hétérogène.

Bernard Marcelis
25 novembre 2025
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Hilary Balu, Astronaute de la Matrice Rouge, 2025, Galerie Stems (Bruxelles-Paris).

© Photo B.M.

Hilary Balu, Astronaute de la Matrice Rouge, 2025, Galerie Stems (Bruxelles-Paris).

© Photo B.M.

La 11e édition de la foire d’art contemporain luxembourgeoise s’est clôturée dimanche 23 novembre 2025 sur une belle fréquentation, avec un peu plus de 17 000 visiteurs. Fédérant galeries établies ou émergentes et institutions muséales, ainsi qu’espaces culturels voisins (Nancy, Trêves), la Foire ne cesse d’accroître son audience internationale, matérialisée notamment cette année par un focus sur les galeries de Montréal. Pour Mélanie de Jamblinne, sa directrice, « la grande majorité des galeries ont bien travaillé et les nouvelles participantes ont été bien accueillies ; de belles rencontres ont eu lieu ».

La Luxembourg Art Week engendre aussi des initiatives hors les murs. La plus marquante d’entre elles a été « Timeless Visions : Art in Private Dialogues », exposition au MALT – Innovative Factory émanant du Cercle des collectionneurs du Mudam et curatée par Claire di Felice, qui s’est achevée le 23 novembre. Fondée en 2021, l’association s’est donné pour mission « d’enrichir la collection du Mudam d’œuvres majeures et significatives […] et de fédérer une communauté dynamique de collectionneurs et d’amateurs d’art ». Le Cercle compte actuellement une quarantaine de membres dont 13 ont prêté des pièces pour cette exposition collective concomitante à la foire, tout en conservant leur anonymat. Divisée en sept sections, elle a rassemblé 45 œuvres de premier ordre, allant de Jean Dubuffet et Pierre Soulages à Alicja Kwade et Rashid Johnson, en passant par Erwin Wurm, Peter Halley, Andres Serrano, Jan Fabre, Barthélemy Toguo, sans oublier un somptueux Imi Knoebel. Cette exposition a permis de se rendre compte, pour la première fois, de la richesse et de la qualité des collections privées luxembourgeoises et a constitué une véritable révélation.

Vue de l’exposition Timeless Voices
- à gauche : Jeff Cowansville
- au centre : Erwin Würm
- à droite : Georg Baselitz

© Photo B.M.

Face à cet ensemble cohérent, le retour aux travées de la foire n’était pas sans contraste, car parmi les 70 galeries présentes, il a resté un ventre mou d’une vingtaine d’enseignes dont les choix artistiques sont loin d’être convaincants et qui affaiblissent la manifestation. Ce sentiment est partagé par plusieurs exposants, ce qui fait dire à Alex Reding, galeriste et fondateur de la foire, « que, même après dix ans, on n’arrive pas à ajouter partout [sur la foire] une vraie plus-value culturelle ».

Il ne s’agissait pas ici du secteur Take Off dédié à la création émergente – dont les propositions sont de plus en curatées, comme celles de Modulab (Metz), Hangar (Bruxelles), Quai4 (Liège), EKA Kunsthalle (Trêves) – à tel point qu’elles surpassaient en qualité les galeries de moyenne gamme de la section principale. Outre les grandes enseignes luxembourgeoises ou assimilées qui en assurent la colonne vertébrale (Ceysson & Bénétière, Nosbaum Reding, Zidoun Bossuyt, Stems, Valerius), la foire repose aussi sur des offres plus ciblées. Ainsi de Cécile Bart (à 20 000 euros) et Olivier Mosset (à 75 000 euros) à la QG Gallery (Bruxelles), l’immanquable solo du dessinateur Joël Person (Loo & Lou, Paris), les somptueux tableaux de la peintre allemande Marina Sailer (de 8 600 à 12 800 euros) à la galerie Schortgen (Luxembourg), ou des petits bronzes de Nicolas Schneider (EAST, Strasbourg). Sans oublier Fabrice Hyber, à des prix allant de 25 000 à 85 000 euros, présent tout à la fois chez Saltiel (Aix-en-Provence) et chez Nathan Chiche (Metz). Cette dernière a trouvé acquéreur pour le Pot rouge de Jean-Pierre Raynaud, un des musts de la foire, dès le très couru dîner des collectionneurs en pré-ouverture de la manifestation.

Cécile Bart, Mexicain #6, 2013, peinture sur Tergal sur châssis aluminium,
QG Gallery (Bruxelles-Knokke).

Photo B.M.

La Foire a aussi proposé une sélection d’œuvres du second marché, dont celles de Christo et Günther Förg chez De Zutter (Knokke) et une magnifique eau-forte de Pierre Soulages, datant de 1973 et affichée à 39 000 euros, chez F. Hessler (Luxembourg). Spécialisée dans l’abstraction géométrique, la galerie La Ligne (désormais installée à Bâle) a proposé un stand remarquable où Vera Molnar était mise en valeur avec des pièces uniques (de 4 500 à 27 000 euros). L’artiste était également exposée chez Zlotowski (Paris) pour sa première participation, lui associant Pierrette Bloch et un bel ensemble consacré à Le Corbusier (de 40 000 à 100 000 euros). Yves Zlotowskise disait « globalement satisfait pour cette première participation, dans un contexte de fort ralentissement du marché depuis le printemps dernier ». Dans cet environnement international morose, Alex Reding avait le même sentiment quant aux ventes, se réjouissant surtout de « l’excellente ambiance de la foire, de sa convivialité, de la qualité des conversations et d’un flux continu de visiteurs ».

Luxembourg Art Week, du 21 au 23 novembre 2025, Champ du Glacis Fouerplaatz, L-1628 Luxembourg

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