Galerie Vallois, l’Art déco au sommet
Le plus beau stand de cette édition est sans conteste celui de la galerie Vallois, qui célèbre le centenaire de l’Art déco avec un ensemble de chefs-d’œuvre et un livre marquant les 50 ans de la passion de l’enseigne pour ce mouvement. Ne ratez pas ce mini-musée où rien n’est à vendre, pièces prêtées par des collectionneurs qui, selon Cheska Vallois, n’ont aucune envie de céder ces pièces de Jacques-Émile Ruhlmann, Armand-Albert Rateau, Pierre Legrain, André Groult ou Eileen Gray avec sa fameuse pirogue mais aussi le fauteuil aux dragons, qui a atteint un record en 2009 dans la vente de la collection Yves Saint Laurent – Pierre Bergé. Un sommet alors que les trésors Art déco se font rarissimes !

Stand conçu par le commissaire Jean-Hubert Martin.
© Photo A.C.
L’œil de Jean-Hubert Martin
L’autre stand renversant de cette édition de Fine Arts Paris ? Assurément celui concocté par le commissaire Jean-Hubert Martin avec des pièces provenant des galeries Brimo de Laroussilhe, Didier Claes, Georges-Philippe & Nathalie Vallois et la librairie Clavreuil. L’accrochage décoiffant fait dialoguer époques et formes, de manuscrits enluminés à un buste d’Adrien Dax, en passant par un exceptionnel Baga à 950 000 euros. Une réussite, portée par la qualité des pièces.

Piano de Poul Henningsen, galerie Gokelaere & Robinson.
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Galerie Gokelaere & Robinson, un piano d’exception
L’enseigne belge de design a composé un stand scandinave où domine ce rare piano signé Poul Henningsen, le grand maître des luminaires danois. Cette pièce des années 1930 possède toujours un très beau son, malgré sa conception moderniste révolutionnaire en plexiglas, tout en transparence. Une pièce très recherchée d’où le prix demandé, 275 000 euros.

Stand de la galerie Landau.
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Galerie Landau, chefs-d’œuvre du XXe siècle
L’enseigne canadienne arrive ici avec « le plus grand stand que nous ayons jamais eu sur une foire », confie la galerie, qui constitue ainsi un précieux soutien à Fine Arts Paris. Si l’immense Picasso qui trône en entrant sur le stand, Les Dormeurs (1950), ne semble pas forcément à vendre, c’est bien le cas d’une pépite, Corde sensible de Magritte, proposée à 45 millions d’euros, « soit seulement la moitié du record obtenu pour l’artiste aux enchères avec une version de L’Empire des Lumières », confie Benjamin Landau.

Secrétaire de Weisweiler, Galerie Léage.
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Galerie Léage, provenance Rothschild
Très bien placé tout près de l’entrée du Salon, l’antiquaire parisien expose, entre autres, ce secrétaire d’un grand raffinement à l’effigie de Minerve réalisé par Adam Weisweiler (1746-1820) à la fin du XVIIIe siècle. Ayant appartenu au baron Alphonse de Rothschild, mort en 1905, il passa ensuite entre les mains de ses héritiers. Après avoir été spolié par les nazis, il fut heureusement restitué à la famille.
Fine Arts Paris, jusqu’au 24 septembre 2025, Grand Palais, 75008 Paris
