Fondée en 1966 par Daniel Templon à Paris, rue Bonaparte, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, la galerie Templon célèbrera en 2026 son 60e anniversaire. Son espace situé rue Beaubourg a ouvert en 1972, près du futur Centre Pompidou. L’antenne bruxelloise, rue Veydt, a été inaugurée en 2013. Le second vaste espace parisien, rue du Grenier-Saint-Lazare, a quant à lui ouvert en 2018, avant celui de New York, dans Chelsea, en 2022. Co-fondateur de la revue Art Press avec Catherine Millet en 1972, Daniel Templon a été le premier à exposer Andy Warhol à Paris en 1976, avant de présenter des œuvres de Keith Haring, Roy Lichtenstein, Jean-Michel Basquiat dans les années 1980.
Ce tropisme pop art et américain – avec l’art minimal et conceptuel, de Donald Judd à Joseph Kosuth – ne doit pas faire oublier que la galerie a aussi présenté les premiers accrochages de François Rouan, Martin Barré, Christian Boltanski, mais aussi Ben, Arman, César, Daniel Buren, Pierre et Gilles, Gérard Garouste, Daniel Dezeuze, Claude Viallat, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, Hervé di Rosa, Prune Nourry, Abdelkader Benchamma, Jeanne Vicérial, Léonard Martin... Lors d’un dîner récent, Daniel Templon rappelait ainsi son attachement à la scène française, proposant, non sans humour, de lancer le slogan « Make French art great again ». L’annonce de la représentation de Martial Raysse s’inscrit dans cette longue histoire.
« Je vais montrer une trentaine d’œuvres relativement récentes de Martial Raysse, dont trois chefs-d’œuvre de grand format : Le Grand jury (2022), La Paix (2023) et La Peur (2023), confiait le galeriste. Avant l’exposition à la galerie, le tableau La Paix sera dévoilé sur notre stand à Art Basel Paris. Ce sera un événement. »
Né en 1936 à Golfe-Juan, Martial Raysse est considéré comme un précurseur du pop art français. Membre du Nouveau réalisme au début des années 1960, il a représenté la France à la Biennale de Venise de 1966. Après Mai 1968, il a délaissé « l’esthétisme formel » pour revenir à une peinture et une sculpture plus classiques. Il vit et travaille à Issigeac, en Dordogne.
Ses œuvres conservées au sein de la Collection Pinault ont été présentées pour la première fois dans l’exposition « Sequence 1 » au Palazzo Grassi, à Venise, en 2007. Après la rétrospective que lui a consacrée le Centre Pompidou en 2014, le Palazzo Grassi lui a dédié sa première grande exposition monographique en Italie en 2015.
La galerie Mennour, qui le représentait précédemment, a présenté plusieurs expositions de Martial Raysse. En 2023, un ensemble d’œuvres récentes de l’artiste a été exposé au Musée Paul Valéry à Sète.