En arabe, le mot mamlouk signifie « esclave ». Sous la dynastie ayyoubide, il désignait les captifs de guerre convertis à l’islam et formés à l’art militaire dans les casernes du Caire. Bien qu’esclaves, ces soldats n’en étaient pas moins des guerriers d’élite. À la fois puissants et rigoureusement organisés, ils gravirent peu à peu les échelons de la hiérarchie militaire. Au point que, en 1250, ils prirent le pouvoir et fondèrent leur propre sultanat. Nommé mamelouk, celui-ci durera plus de deux siècles. D’esclaves à souverains, ils devinrent les maîtres d’un des empires les plus puissants et les plus raffinés du Moyen-Orient, parvenant à repousser aussi bien les Croisés que les Mongols, sans oublier les redoutables incursions de Timur. Réunissant un ensemble exceptionnel d’œuvres d’art, d’objets et de manuscrits, le musée du Louvre consacre une grande rétrospective à ce sultanat, mettant en lumière son rayonnement politique, militaire et culturel.
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« Mamlouks, 1250-1517 », 30 avril- 28 juillet 2025, musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris, louvre.fr