Figure controversée de l’histoire de France – répressif envers la Commune et premier président de la IIIe République –, Adolphe Thiers était aussi, fait méconnu, un amateur d’art. Fasciné par les cultures de l’Extrême-Orient, cet homme d’État du XIXe siècle constitua une remarquable collection de plus de 170 œuvres chinoises, datant des XVIIIe et XIXe siècles. Rouleaux peints, pages d’albums, gravures, estampes, porcelaines fines, jades délicats, laques précieux, ivoires sculptés, bronzes ouvragés, bois incrustés de pierres dures et de nacre : autant de trésors témoignant d’un regard curieux et d’une sensibilité affirmée à l’esthétique de cet empire lointain. Mais au-delà de l’éclat de cette collection, le musée du Louvre inscrit ces objets dans le contexte historique, diplomatique et culturel de sa collecte.
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« Une passion chinoise. La collection de monsieur Thiers », 14 mai-25 août 2025, musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris, louvre.fr