Après la fermeture de la galerie parisienne Le Feuvre & Roze à la fin de l’année 2024, Jonathan Roze vient d’inaugurer un nouvel espace en son propre nom à Rennes, au 1, rue Leperdit. Au-delà des raisons familiales qui motivent ce déménagement, le galeriste voit dans la ville bretonne un marché encore à développer. S’il reconnaît la renommée de la galerie Oniris dans le paysage local, Jonathan Roze entend miser sur une scène rennaise bien moins saturée que celle de Paris.
À l’occasion de cette ouverture, l’exposition inaugurale, présentée jusqu’au 17 mai, met en lumière une trentaine d’œuvres. Parmi les artistes qui étaient déjà fidèles à la galerie Le Feuvre & Roze figurent Ella & Pitr, Julien Colombier et François Malingrëy. Ils sont rejoints par deux nouveaux talents : Pia Chevalier et Rosalie Maillard.
Déjà habitués de l’ancienne galerie parisienne, Ella & Pitr poursuivent leur exploration artistique en défiant supports et matériaux. Depuis leur atelier à Saint-Étienne, le duo multiplie les expérimentations, transformant aussi bien le béton que les valises en terrain de jeu. Leur travail, où dessin, peinture et collage se mêlent à la matière brute, traduit une quête constante de l’équilibre et de la fragilité. De son côté, Julien Colombier, partagé entre Paris et la Drôme, affirme sa polyvalence avec des créations mêlant peinture et installation. Reconnu pour ses décors monumentaux, il a récemment signé des réalisations remarquées pour des lieux et événements prestigieux tels que le Saut Hermès au Grand Palais Éphémère ou l’abbaye de Maubuisson. Enfin, François Malingrëy, tout aussi familier de l’ancienne adresse du Faubourg Saint-Honoré où il a exposé à trois reprises, s’impose par une peinture d’un réalisme saisissant. Il dévoile à Rennes une nouvelle série : des huiles sur papier, un médium inédit dans son parcours.
Parmi les artistes nouvellement accueillis, Pia Chevalier, designer et céramiste formée à l’École Boulle, séduit par ses créations mêlant brutalité et simplicité. Ses amphores en céramique, aux hanses circulaires démultipliées, sont devenues sa signature. Enfin, Rosalie Maillard, jeune diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne à Rennes, fait ses premiers pas sur la scène artistique. À 22 ans, elle explore le corps humain avec une approche sensible, oscillant entre chair et âme.