Pour sa 3e édition, le Sigg Prize récompense les artistes Heidi Lau et Wong Ping. Créé en 2018 par le mécène suisse et soutenu par M+, le musée d’art moderne et contemporain de Hong Kong, le prix récompense des artistes chinois ou issus de la diaspora, afin de mettre en avant l’art contemporain de cette région du monde. Outre les deux lauréats, le jury a aussi récompensé quatre finalistes : Bi Rongrong, Ho Rui An, Hsu Chia-Wei et Pan Daijing.
Cette année, le Sigg Prize était doté de 1 million de dollars de Hong Kong (HKD), soit 109 457 euros. Chaque finaliste recevra 100 000 HKD (10 945 euros), les deux lauréats étant quant à eux récompensés d’une dotation de 300 000 HKD (32 827 euros).
Présidé par Suhanya Raffel, directrice du M+, le jury était composé de personnalités du monde de l’art : Maria Balshaw, directrice de la Tate (Royaume-Uni) ; Gong Yan, directrice de la Power Station of Art de Shanghai et directrice artistique ; Mami Kataoka, directrice du Mori Art Museum de Tokyo ; Glenn D. Lowry, ancien directeur du Museum of Modern Art de New York, qu’il représente ; le Suisse Uli Sigg, collectionneur et membre du conseil d’administration du M+ ; et enfin, l’artiste pékinois Xu Bing.
Ils ont récompensé l’installation Procession Pavilion d’Heidi Lau, présentée pour cette édition du prix, qui représente une araignée associant céramique et système mécanique. Son travail « émotionnellement riche et conceptuellement rigoureux », selon le jury, utilise le « chagrin et le deuil comme une puissante source de créativité ». Heidi Lau est née en 1987, et vit et travaille à New York, où elle a obtenu en 2008 son Bachelor of Fine Arts à la New York University. Elle a été exposée à la 58e Biennale de Venise en 2019, ainsi qu’au Shanghai Museum of Glass en 2020.
Wong Ping présente l’installation vidéo Debts in the Wind, constituée d’un théâtre miniature, décoré de « gazon synthétique, de balles de golf poilues et d’un mât de drapeau ». Le jury a souligné le « mélange sophistiqué d’images envoûtantes et d’humour noir » dans l’œuvre de l’artiste, né en 1984 à Hong Kong et dont le travail explore le désir humain, l’obsession, la honte et la sexualité. Wong Ping a notamment exposé au New Museum à New York en 2021 ou à la Kunsthalle de Bâle en 2019.
Les œuvres des lauréats et des quatre autres finalistes sont exposés dans le Studio du M+ jusqu’au 4 janvier 2026.
