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La Maison Guerlain explore un siècle d’amour et de désir à travers l’art et le parfum

L’exposition « En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre » explore les thèmes de l’amour et du désir à travers l’art et plusieurs fragrances signatures imaginées par Delphine Jelk, directrice artistique des parfums Guerlain.

Amah-Rose Abrams
6 novembre 2025
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Vue de l’exposition « En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre », à la Maison Guerlain, à Paris. Courtesy Guerlain

Vue de l’exposition « En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre », à la Maison Guerlain, à Paris. Courtesy Guerlain

Cette édition aborde les thèmes de l’amour et du désir en associant des œuvres à plusieurs fragrances signatures créées par Delphine Jelk, en collaboration avec les artistes exposés. Chacune d’elles évoque une facette du sentiment amoureux telle qu’elle se reflète dans les œuvres.

Hervé Mikaeloff, conseiller artistique du groupe LVMH, signe à nouveau le commissariat, en s’associant cette année à Benoît Baume, fondateur du magazine Fisheye. Réunissant plus de trente sculptures, peintures et photographies, l’exposition met en regard des pièces emblématiques d’Omar Ba, Françoise Pétrovitch et Louis Verret, ainsi que des œuvres de Robert Mapplethorpe, Pierre et Gilles, RongRong & inri, Sofiya Loriashvili, Camille Henrot, John Giorno et David Hockney.

Les créations olfactives de Delphine Jelk, conçues à partir d’un dialogue étroit avec les artistes, traduisent en parfums les émotions, les souvenirs, la sensualité – jusqu’aux larmes et aux fluides corporels – présents dans les œuvres. Ces compositions, à la fois attendues et déroutantes, prolongent le langage de l’art par celui du parfum, faisant émerger émotions et réminiscences comme seul un sillage en est capable.

« J’aime la synesthésie ; c’est une source d’inspiration constante dans mon travail. Je suis très visuelle – comme nous le sommes tous, puisque nous vivons dans un monde d’images. Lorsque je crée un parfum sans collaborer avec un artiste, je compose toujours des moodboards : j’ai besoin de cette dimension visuelle », confie Delphine Jelk, directrice artistique des parfums Guerlain. « Traduire une œuvre d’art – une peinture, une photographie – à travers un parfum est pour moi un geste instinctif et profondément inspirant », poursuit-elle.

Le projet au long cours de Morgane Ortin, Amours Solitaires (2017-en cours), qui réunit des messages échangés entre amants anonymes, est associé à la senteur des larmes. L’œuvre Untitled 2008 No. 25 du duo RongRong & inri s’accompagne du parfum d’une chambre noire, lieu de leur rencontre amoureuse. Quant à Adorations (2025) de Marion Flament, un chapelet d’objets symbolisant l’amour à travers une vie, cette œuvre dialogue avec une fragrance évoquant l’esprit même de Guerlain.

« Le fil conducteur de cette création, c’est Shalimar, poursuit Delphine Jelk. On y retrouve la bergamote, la rose, le jasmin, la fève tonka, l’iris et la vanille, relevés de fleur d’oranger et d’une note de miel. Le miel, chez Guerlain, est un ingrédient essentiel : il nourrit, il réconforte, il renvoie à l’enfance. »

L’intimité physique et émotionnelle s’impose aujourd’hui comme un thème majeur, traversant tous les médiums, et cette exposition en explore les multiples facettes – du premier émoi amoureux au désir érotique. Présentée dans le somptueux bâtiment de la Maison Guerlain datant du début du XXᵉ siècle, elle tire parti de l’opulence du lieu : des compositions baroques et iconiques de Pierre & Gilles suspendues dans l’escalier, jusqu’aux explorations troublantes de l’objectification par Loriashvili, exposées aux côtés des œuvres plus sensuelles présentées dans l’espace du rez-de-chaussée.

Vue de l’exposition « En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre », à la Maison Guerlain, à Paris. Courtesy Guerlain

Louise Bourgeois, tenant sa sculpture phallique Fillette (1968), nous adresse un sourire dans le célèbre portrait que Robert Mapplethorpe fit d’elle ; la photographie tendre de David Hockney montrant son compagnon Peter Schlesinger sous la douche ajoute une note de délicatesse à l’ensemble, tandis que Imponderabilia (1977) d’Ulay et Marina Abramović ravive le souvenir de leur amour légendaire. Le parcours de « En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre » se révèle à la fois subtil, sensuel et d’une profonde justesse émotionnelle.

Alors que les collaborations entre les maisons de mode et le monde artistique se multiplient, la relation entre la Maison Guerlain et les arts remonte quant à elle à ses origines. Au début du XIXᵉ siècle, elle soutenait déjà des artistes et écrivains comme Charles Baudelaire. Cette tradition se poursuivit aujourd’hui à travers ses dialogues avec Lee Ufan et cette exposition annuelle organisée dans son bâtiment historique des Champs-Élysées.

« En plein cœur : Un siècle d’amour sans filtre », jusqu’au 16 novembre 2025, Maison Guerlain, 68 avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris

ExpositionsMaison GuerlainFrançoise PétrovitchHervé MikaeloffBenoît BaumeLouise BourgeoisRobert Mapplethorpe
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