Adam Szymczyk a été nommé directeur du Schweizerisches Architekturmuseum (S AM), le Musée suisse d’architecture installé dans le bâtiment de la Kunsthalle de Bâle. Il a été choisi à l’unanimité parmi les cinquante-huit candidats par le comité de sélection mis en place par le musée. Il succède à Andreas Ruby, qui a dirigé l’institution bâloise pendant dix ans et quittera ses fonctions à la fin de l’année. Cette nomination marque un tournant dans la carrière d’Adam Szymczyk, qui était jusqu’à présent davantage associé à l’art contemporain qu’à l’architecture.
Né en Pologne en 1970, titulaire d’un Master en histoire de l’art de l’Université de Varsovie, ayant suivi la formation de curateur à De Appel à Amsterdam, il exerçait depuis huit ans comme commissaire d’exposition indépendant à Zurich. De 2002 à 2014, il a occupé le poste de directeur et conservateur en chef de la Kunsthalle de Bâle, où il a organisé plus de quatre-vingts expositions. Parallèlement, il a coorganisé en 2008 la 5e Biennale de Berlin avec Elena Filipovic. Il est cofondateur de la Foksal Gallery Foundation à Varsovie, créée en 1997, et a enseigné à l’Institut gta d’histoire et de théorie de l’architecture à l’ETH Zurich, aux universités de Bâle et de Zurich, ainsi qu’à l’Académie des beaux-arts de Vienne. De 2013 à 2017, il a été directeur artistique de la Documenta 14, qui s’était exceptionnellement déroulée à la fois à Cassel et à Athènes. En 2011, un article du New York Times l’avait qualifié de « superstar parmi les conservateurs ».
« Je suis impatient de diriger le programme du S AM à partir de 2026, a-t-il déclaré dans un communiqué. Suivant de près les activités et le développement du musée depuis 2003, je suis ravi de travailler à nouveau à Bâle, une ville que j’aime et que je considère comme ma seconde patrie. Après plus de vingt-cinq ans passés à organiser des expositions d’art contemporain, je suis impatient de mettre mes connaissances et mon expérience au service d’un autre domaine. Dans le cadre de mon activité de conservateur, d’auteur et de conférencier, j’ai souvent abordé l’architecture et les architectes, avec une prise de conscience croissante de la dimension politique de la profession et du discours qui façonne l’architecture dans un contexte social, économique et culturel plus large. Je pense souvent à la vision audacieuse de ceux qui ont créé le Musée d’architecture de Bâle en 1984. »
