Aïta signifie « cri » ou « appel » en darija, un dialecte marocain. C’est également une forme d’improvisation poétique dont les racines remontent au XIIe siècle, à l’époque de la dynastie berbère des Almohades. Message populaire et politique, elle témoigne d’une mémoire collective. L’exposition au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, à Bordeaux, tire son inspiration de la série photographique Le Chant de l’ombre (2018) de Mohssin Harraki, en hommage à la chanteuse marocaine du XIXe siècle Kharboucha. Réunissant trente artistes marocains de générations et de régions diverses, elle compose une ode au pays, à ses traditions orales et à cet art oratoire, outil à la fois de lutte et de poésie. Il s’agit du dernier volet d’un triptyque dédié aux scènes artistiques africaines ayant débuté en 2020.
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« Aïta, fragments poétiques d’une scène marocaine », du 3 juillet 2025 au 4 janvier 2026, Frac Nouvelle- Aquitaine MÉCA, 5, parvis Corto-Maltese, 33000 Bordeaux, fracnouvelleaquitaine-meca.fr