« Je l’ai dit et je le répète : je dois tout à Boudin », confessait Claude Monet. De seize ans son aîné, Eugène Boudin (1824-1898) fut le premier à inciter le jeune peintre à quitter les murs de son atelier, persuadé que « trois coups de pinceau d’après nature valent mieux que deux jours de travail au chevalet ». Adoubé par Paul Durand-Ruel et présent au Salon de 1874, Eugène Boudin n’a pourtant jamais pleinement embrassé le mouvement dont il fut l’un des catalyseurs. Sa peinture, d’une apparente légèreté, dissimule une extrême rigueur d’observation et une recherche d’une vérité sensible des formes. Le musée Marmottan Monet rend hommage à ce pionnier à travers une exposition d’envergure, orchestrée par le commissaire Laurent Manœuvre. Quelque 80 œuvres issues de la collection privée de Yann Guyonvarc’h côtoient 10 tableaux du musée parisien, enrichis par des prêts exceptionnels du musée des Beaux-Arts d’Agen et du musée d’Art moderne André-Malraux, au Havre.
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« Eugène Boudin, le père de l’impressionnisme : une collection particulière », 9 avril-31 août 2025, musée Marmottan Monet, 2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris, marmottan.fr
