Pour la première exposition de sa fondation en Belgique, Jean Claude Gandur, qui se présente « comme un collectionneur impulsif acquérant près de 150 objets par an depuis les années 2000 », propose deux facettes de ses passions. D’abord son exceptionnel ensemble d’antiquités égyptiennes, dont il parle avec autant de ferveur que d’érudition. Ensuite, la peinture africaine contemporaine, qu’elle soit issue de la diaspora ou d’artistes établis en Afrique. Ces derniers constituent pour lui une véritable révélation : « Ces peintres m’ont plu par la fraîcheur de leur propos. Leurs œuvres sont moins aseptisées que la peinture occidentale d’aujourd’hui. L’artiste africain est plus libre, car peu lié aux galeries : d’où le rôle important du collectionneur pour les défendre », explique-t-il.
Répartie en une dizaine de sections, l’exposition s’articule sur la thématique des regards pluriels embrassant la mythologie égyptienne, son art funéraire et son évocation du sacré, et leurs échos jusqu’à nos jours. Une quinzaine d’artistes africains contemporains y établissent un dialogue audacieux, mais convaincant, à l’image de la spectaculaire structure textile de Ghizlane Sahli qui introduit la visite.
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Jusqu’au 7 septembre 2025, Fondation Gandur à la Fondation Boghossian, 67 avenue Franklin Roosevelt, 1050 Bruxelles.