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Marché de l'art
Analyse

Sept pièces phares vues par leurs marchands

Nous avons demandé à sept galeries de commenter une œuvre de premier plan montrée sur le Parcours des Mondes 2024 et de nous en donner le prix.

Arthur Frydman
10 septembre 2024
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Sauterelle en basalte gris, culture aztèque, Mexique central, période postclassique, 1325-1521. Prix : 200 000 euros. Courtesy de la galerie Patrick & Ondine Mestdagh

Sauterelle en basalte gris, culture aztèque, Mexique central, période postclassique, 1325-1521. Prix : 200 000 euros. Courtesy de la galerie Patrick & Ondine Mestdagh

Patrick & Ondine Mestdagh (Bruxelles)

« Les sculpteurs aztèques ont développé avec succès les motifs zoomorphes, faisant de la représentation animale un des aspects les plus séduisants de leur production. Cette sauterelle en pierre volcanique est un bel exemple de la dextérité des artistes mexicas et du réalisme de leur production. L’animal est représenté au repos, ses ailes repliées sur son dos et ses deux paires de pattes avant collées à son thorax. Malgré une économie de moyens dans sa réalisation, le corps de cette sauterelle est étonnamment dynamique, paraissant prêt à sauter. Cette belle sculpture naturaliste n’a, semble-t-il, pas de signification symbolique apparente. Pourtant, dans l’imaginaire aztèque, la sauterelle occupe une place importante, puisqu’elle est liée au récit des pérégrinations. »

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Divinité shinto, Japon, période Nanboku-chō (1333-1392)-début Muromachi (1392-1573), bois. Prix : 23 000-28 000 euros. Courtesy de la galerie Mingei Japanese Arts

Mingei Japanese Arts (Paris)

« Cette divinité shinto est représentée sous forme humaine, portant une robe de cour qui suggère une autorité sacrée et laïque. Cette figure a probablement été produite en relation avec l’ancienne pratique de la cour consistant à honorer les ancêtres spirituels des familles aristocratiques en récompense de leurs contributions politiques et culturelles. »

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Statue féminine, peuple dogon, Mali, XXe siècle ou antérieur, bois. Prix : 100 000 euros. Courtesy de la galerie Bernard Dulon. Photo Vincent Girier Dufournie

Bernard Dulon

« Cette très ancienne sculpture, rare exemple du style N’duleri, arbore une coiffe dite “à ailettes”, lui conférant élégance et mystère, qui pourrait être la marque d’un style, d’un atelier ou d’un maître identifiable. Elle représente un ancêtre féminin debout, les mains jointes sur les cuisses en une position de recueillement. Le visage est très stylisé, et le corps architecturé avec vigueur. La redécouverte de cette figure féminine est d’une importance notable, puisqu’elle est restée dans la confidentialité d’une collection privée durant près de cinquante ans. Elle avait été acquise en 1973 chez le célèbre marchand John J. Klejman qui initia nombre de collectionneurs et d’artistes aux arts dits “primitifs”. »

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Masque dogon, peuple dogon, Mali, XIXe siècle ou antérieur, bois, pigments et patine rituelle. Prix : 200 000-300 000 euros. Courtesy de la galerie Montagut

Montagut

« Les masques satimbe ont la particularité d’être surmontés d’un personnage féminin assis. On observe ici un masque rectangulaire, contrastant par sa simplicité avec l’exécution minutieuse de la statuette. Son corps schématisé aux membres fins, avec un torse plus imposant d’où émerge puissamment une poitrine conique, démontre indéniablement le talent des sculpteurs dogons et leur haut degré d’abstraction, attestant de leur influence sur nos plus grands modernistes. Ces dichotomies, opposées et complémentaires, qui se marient et se combinent entre l’homme incarné sous les traits du masque et la femme de la statuette, figurent cette dualité fondamentale, primaire et essentielle à la continuité de la société. Une dualité équilibrée qui, par son rôle social, guide également la force vitale. »

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Amahiguéré Dolo, Sans titre, non daté, sculpture sur bois. Prix : 12 000 euros.
Courtesy de la galerie Christophe Person, Paris

Christophe Person

« Amahiguéré Dolo (1955-2022) est un artiste malien issu de la communauté dogon, dans le sud du Mali. N’utilisant que du bois mort, car pour lui “jamais le travail ne doit blesser la nature”, sa sculpture se caractérise par un respect de la matière, suivant les veines et les formes naturelles du bois. “Le bois me guide”, disait-il. Amahiguéré Dolo ne prétend pas pour autant s’aventurer sur le terrain de l’art sacré. Il transcende la tradition pour formuler un message universel et s’établit en cela comme un artiste majeur de l’art contemporain en Afrique.»

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Cuillère dan figurative, Côte d’Ivoire, fin du XIX siècle-début du XXe siècle, bois et métal. Prix : 150 000-200 000 euros. Courtesy de la galerie Lucas Ratton


Lucas Ratton

« Cette magnifique cuillère dan à jambes wakemia ou megalumia était la propriété des wakede, “reines de la fête” et femmes mariées les plus hospitalières du village. Cet ustensile était à la fois symbole de prestige, d’honneur et de richesse, mais aussi de fertilité et d’abondance. Cet exemplaire particulièrement travaillé présente un manche agrémenté d’élégants motifs en godrons affrontés et de décors en motifs incisés que l’on retrouve sur les scarifications des Dan. La belle patine de cette exceptionnelle cuillère atteste de son usage rituel lors des cérémonies et de son ancienneté. »

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Figure de proue nguzunguzu ou musumusu, îles Salomon, Mélanésie, fin XIXe
siècle-début XXe siècle, bois et coquillage. Prix : 60 000-100 000 euros. Courtesy d’Entwistle

Entwistle

« Afin de commercer ou de mener des expéditions, la population des îles Salomon voyageait grâce à de longues barques légères. Ces pirogues transportaient les hommes d’une île à une autre et présentaient, à l’avant de l’embarcation, des figures de proue dites “nguzunguzu”. Ces dernières étaient destinées à protéger les occupants de la barque, notamment face à la mer, et à ouvrir la voie aux navigateurs, avant d’être placées à l’abri une fois de retour sur terre. Sur cette pièce, on retrouve un riche décor, avec des incrustations de nacre dans le bois, une technique très complexe. Cet objet a été référencé très tôt, en particulier aux États-Unis par le marchand John J. Klejman dans les années 1950, avant d’être exposé au Arts Club of Chicago en 1966. »

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