Gennaro Sangiuliano, ministre de la Culture de Giorgia Meloni, a reconnu le 4 septembre 2024 au journal télévisé du premier canal de la RAI avoir eu une relation extraconjugale avec Maria Rosaria Boccia, une quadragénaire originaire de Pompéi, qui a prétendu sur Instagram avoir été nommée « conseillère du ministère pour les grands événements ». Après avoir présenté ses excuses, il a été contraint de démissionner le 6 septembre.
L’affaire a rapidement pris une tournure politique à moins de deux semaines d’une rencontre, du 19 au 21 septembre, des ministres de la Culture des pays du G7, que l’Italie préside de surcroît cette année.
« Je remercie sincèrement Gennaro Sangiuliano, une personne compétente et un homme honnête, pour le travail extraordinaire qu’il a accompli jusqu’à présent et qui a permis au gouvernement italien d’obtenir des résultats importants dans la relance et la valorisation du grand patrimoine culturel italien, y compris en dehors des frontières de l’Italie, a salué la présidente du Conseil. J’ai pris acte de la démission irrévocable de Sangiuliano et j’ai proposé au président de la République de nommer Alessandro Giuli, actuellement président de la Fondation MAXXI, comme nouveau ministre de la Culture. Nous poursuivrons l’action de relance de la culture nationale, en renforçant cette rupture avec le passé que les Italiens nous ont demandée et que nous avons initiée depuis notre investiture jusqu’à aujourd’hui. »
La liaison sentimentale de Gennaro Sangiuliano qui a viré au scandale « met en jeu la crédibilité du gouvernement », a dénoncé l’opposition de gauche. Le ministre gaffeur, ancien militant néofasciste, avait ces derniers mois accumulé les faux pas. Sa démission éclabousse le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, régulièrement accusé d’amateurisme.