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Editorial
Actualité

Le pari raté de Rachida Dati

Philippe Régnier
10 juin 2024
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Rachida Dati en mars 2024. Photo : Philippe Régnier

Rachida Dati en mars 2024. Photo : Philippe Régnier

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

La France a connu un double coup de tonnerre en ce dimanche 9 juin 2024. D’abord la liste du Rassemblement National est arrivée en tête des élections européennes en réalisant le plus haut résultat de son histoire – un scénario annoncé depuis des semaines par les instituts de sondages –, emportant plus du double des voix de la candidate macroniste (31,37%, soit 30 sièges, contre 14,6% pour Valérie Hayer, et 13 sièges). Cette dernière a même été talonnée par Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), qui a obtenu 13,83% des suffrages exprimés, soit 13 sièges également. Ensuite, Emmanuel Macron, tirant les conclusions de cette défaite, a annoncé faire usage de l’article 12 de la Constitution et a dissous l’Assemblée nationale, le mandat des députés s’étant achevé le soir même à minuit. Les électeurs sont ainsi convoqués les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024 pour élire leurs nouveaux représentants.

Le président de la République prend un très gros risque, celui de porter au pouvoir le parti d’extrême droite en dissolvant l’Assemblée nationale au moment où le Rassemblement National est à un aussi haut niveau historiquement. De l’autre côté de l’échiquier politique, plusieurs représentants de la gauche qui s’entredéchirent depuis plusieurs mois, ont appelé à la création d’un Front populaire, référence à la lutte antifasciste des années 1930. De son côté, Rachida Dati, présente sur les plateaux de télévision dimanche soir pour défendre le gouvernement, a tweeté : « il faut une majorité à la France. Une majorité audacieuse, forte et claire. ». Oui, mais laquelle ?

Arrivée il y a tout juste six mois Rue de Valois, la maire du 7e arrondissement semble déjà avoir perdu son pari, celui de tourner le dos à son parti pour rejoindre Emmanuel Macron et se présenter à la Mairie de Paris auréolée de son titre de ministre de la Culture. Quelle que soit la composition de la prochaine Assemblée nationale, et le nom du futur Premier ministre, la probabilité est infime qu’elle puisse retrouver ce portefeuille en juillet, ce qui en ferait l’une des plus éphémères ministres de la Culture, un poste qui nécessite pourtant un temps long. Mais, la vie politique est souvent imprévisible, et rien n’indiquait qu’Emmanuel Macron prenne un jour une décision aussi risquée, pour lui, pour sa majorité et pour la France.

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