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Polémique : la couverture de « Astérix et Cléopâtre » sera bien mise en vente à Bruxelles

La fille du dessinateur conteste la vente au motif que la gouache n’est pas signée. Millon Belgique entend maintenir la vacation dimanche 10 décembre.

Alexandre Crochet
7 décembre 2023
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Astérix et Cléopâtre, 1963, dessin à la gouache pour la couverture de l’album d’Astérix, 32 x 17 cm. Courtesy Millon

Astérix et Cléopâtre, 1963, dessin à la gouache pour la couverture de l’album d’Astérix, 32 x 17 cm. Courtesy Millon

Alors que la maison Millon doit mettre en vente à Bruxelles le 10 décembre une gouache d’Uderzo ayant servi à illustrer la couverture de l’album Astérix et Cléopâtre, cette vacation suscite quelques remous. Sylvie Uderzo, la fille de l’auteur de ce dessin en couleur inspiré du film Cléopâtre de Joseph Mankiewicz, sorti la même année, en 1963, s’est insurgée contre la vente de cette œuvre estimée de 400 000 à 500 000 euros. Son avocate a déposé une plainte auprès du parquet de Bruxelles pour recel d’abus de confiance ou de vol. Son argument : Albert Uderzo avait coutume de dédicacer les dessins qu’il offrait en cadeau. Or, celui-ci ne l’est pas.

Cela peut-il suffire pour faire annuler la vente ? Ce 7 décembre, Millon Belgique a répliqué dans un communiqué que la maison maintiendrait la vente le 10 décembre. « Malgré des communications survenues avec le conseil de la famille Uderzo, la maison de ventes confirme qu’aucune plainte avec constitution de partie civile n’a été portée à sa connaissance et entend rappeler que la famille du vendeur est propriétaire de cette œuvre suite à un don réalisé par Albert Uderzo au père du déposant fin des années 1960, début des années 1970, cette œuvre étant restée dans le patrimoine familial durant plus de 50 ans », affirme Millon Belgique.

Et d’ajouter : « Le motif d’opposition exprimé par la famille Uderzo selon lequel un original non dédicacé par Albert Uderzo serait nécessairement le fruit d’un vol ne résiste pas à l’analyse en droit. Cette attitude procède d’une simple pétition de principe qui ne peut justifier une quelconque suspension de la vente de cette œuvre majeure ». Et de souligner que « que, par le passé, différents originaux d’Albert Uderzo non dédicacés ont bien été vendus ». La rencontre entre Uderzo et le détenteur du dessin « s’était initialement faite autour d’un projet d’adaptation en film animé », nous avait confié Alexandre Millon, président de la maison de ventes, tout en restant discret sur son identité.

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