Après le succès de Jeux de mains (2021), Cécile Poimbœuf-Koizumi, éditrice et fondatrice de Chose commune, retrouve l’auteur et chasseur d’images Stephen Ellcock pour explorer la représentation des yeux dans l’art. Du spirituel au politique, de l’intime au mystérieux, l’œil revêt bien des significations. Si les amoureux, dans l’Angleterre géorgienne, s’échangeaient des miniatures de leurs yeux comme gage d’affection – ces « Lover’s eyes » que la peintre Fatima Ronquillo glisse aujourd’hui dans ses tableaux –, l’une des prunelles les plus célèbres de l’histoire de l’art demeure sans doute celle que Luis Buñuel et Salvador Dalí tranchent au rasoir dans Un chien andalou (1929). En sculpture, peinture, dessin, photographie ou cinéma, cet organe essentiel à la perception n’a cessé de fasciner les artistes, des pre-=mières images aux créations contemporaines. Au fil de ces pages, une centaine de pupilles accrochent notre regard. Elles sont celles de René Magritte, Philip Guston, Hannah Höch, Louise Bourgeois, Jean Cocteau, Odilon Redon, Alfred Stieglitz, Roger Ballen et bien d’autres.
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Cécile Poimbœuf-Koizumi et Stephen Ellcock, Clin d’œil, Marseille, Chose commune, 2025, 192 pages, 40 euros.
