L’esthétique moderniste du milieu du XXe siècle est toujours une source d’inspiration pour de nombreux designers, mais exerce encore également un attrait non négligeable auprès des collectionneurs, sinon de grandes marques mobilières qui s’adonnent à la… réédition. De « A », comme Alvar Aalto, à « Z », comme Eva Zeisel, cet ouvrage évoque, par ordre alphabétique, quelque 300 créateurs– maîtres notoires ou figures moins connues, dont moins d’un tiers de femmes –, actifs notamment entre le mitan des années 1940 et celui des années 1970, que l’auteur réunit donc sous l’étiquette « design moderniste d’après-guerre ».
Chaque designer y est raconté par le biais d’un objet phare – meuble, jouet, céramique, automobile, luminaire, verrerie, etc. – et d’un court résumé de sa carrière, en pleine page pour la majorité d’entre elles et eux. D’aucuns ont droit à une double page – une poignée seulement à un portrait –, tels la Finlandaise Vuokko Nurmesniemi et ses textiles avant-gardistes ou le Franco-Américain Raymond Loewy, fièrement adossé à sa voiture, un coupé Starliner, dont il est évidemment le concepteur.
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Dominic Bradbury, Designers du modernisme, Londres, Phaidon, 2025, 352 pages, 350 illustrations, 79,95 euros.
