Le Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA) a annoncé, le 9 septembre 2025, un renforcement de son engagement pour prévenir et combattre les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS). Un sujet crucial pour le secteur des arts visuels, où les relations de travail, souvent marquées par une grande proximité, peuvent créer des situations de vulnérabilité ou ambiguës.
En partenariat avec le groupe de protection sociale et caisse de retraite Audiens, le CPGA met désormais à disposition une cellule d’écoute externe. Gratuite, elle est accessible à toutes les personnes victimes ou témoins de VHSS dans le monde des galeries. Ce dispositif garantit un accompagnement complet, précise le CPGA, puisqu’il comprend un soutien psychologique personnalisé, des conseils juridiques adaptés aux situations rencontrées, ainsi que des ressources pratiques pour aider à agir. Pour le CPGA, cette cellule se veut un relais sécurisant et confidentiel, accessible par téléphone ou par e-mail, pour briser le silence et encourager la parole.
Au-delà de l’écoute, le CPGA mise aussi sur la prévention. En collaboration avec l’association Colosse aux pieds d’argile, spécialisée dans la sensibilisation aux violences, des cycles de formation sont organisés pour les professionnels des galeries. Des sessions différentes sont proposées : l’une destinée aux salariés, l’autre aux employeurs, afin de prendre en compte leurs rôles et responsabilités spécifiques. En sus, des modules plus approfondis verront bientôt le jour, construits selon les besoins du secteur et les expériences du terrain, pour renforcer l’efficacité de la prévention.
Pour mieux inscrire ces objectifs dans la durée et instaurer une culture professionnelle où chacun connaît ses droits, ses devoirs et les mécanismes de prévention, le comité révise actuellement son Code de déontologie, qui intégrera désormais un volet dédié à la lutte contre les VHSS. Cette démarche symbolise une volonté d’ancrer la prévention dans le temps long, au cœur des pratiques professionnelles du secteur.
Pour Philippe Charpentier, nouveau président du CPGA, et l’ensemble du conseil de direction, cette initiative incarne la volonté d’ouvrir une nouvelle séquence, après les flottements en la matière de la précédente direction du comité face à des cas de harcèlement sexiste pourtant signalés, et dépasse la simple obligation réglementaire. Elle vise à instaurer une culture de respect, de responsabilité et de sécurité, indispensable au bon fonctionnement du marché de l’art. « Cet engagement va au-delà de la conformité, rappelant que la prévention des violences et du harcèlement sexistes et sexuels est une responsabilité collective », a-t-il déclaré.
