Placée sous la direction artistique de l’actrice et réalisatrice Valérie Donzelli, cette nouvelle édition met à l’honneur le cinéma. Organisé chaque année depuis 2002 par la Ville de Paris, l’événement dépasse cette année encore les frontières de la capitale. Outre les institutions du Grand Paris, les villes de Rouen et du Havre participent en effet une nouvelle fois à la manifestation.
« Paris se transforme en un immense plateau de cinéma, scénographié et éclairé, ponctué de projections, de performances et d’installations », annonce Valérie Donzelli, qui promet un programme foisonnant. « Œuvres vidéo, films en plein air, ambiances sonores, sculptures, boum ambulante ou boîte à musique géante investiront l’espace public et les salles [de cinéma], interrogeant notre rapport au monde et à l’autre », poursuit-elle. Mais pour Valérie Donzelli, la Nuit Blanche ne se résume pas à une simple célébration artistique. Elle rappelle que « l’art n’est pas seulement à contempler : il peut être une arme ».
Le réalisateur Michel Gondry, invité d’honneur de cette édition, s’est emparé de ce thème. Tout en signant l’affiche de l’événement, il a réalisé Quelle Nuit Blanche !, un court métrage en « stop motion » célébrant l’engagement des artistes. Et ce samedi 7 juin, de 19 heures à 2 heures du matin, une réplique XXL de la boîte à musique de ce film sera installée sur la place de la Bataille-de-Stalingrad (19 e arrondissement de Paris). Illustrant le thème de la résistance, elle jouera L’Internationale…
Si tous les lieux participants ne se font pas l’écho du double thème de cette année, certains ont joué le jeu. C’est le cas de l’auditorium de la Fondation Louis-Vuitton. Le lieu diffusera jusqu’à minuit des vidéos d’artistes explorant le thème de la résistance artistique, avec des œuvres d’Anri Sala, Philippe Parreno ou encore Tania Mouraud. Le cinéma Les 7 Parnassiens (14 e arrondissement), quant à lui, « réinterroge le lieu de diffusion et d’expression de l’art [vidéo] ». Dans ce cadre seront projetés les films expérimentaux de Cécile Bicler, Anne-Charlotte Finel ou Wang Ya-Hui. De même, au Théâtre de la Concorde, seront présentés des films d’artistes contemporains tels que Younes Ben Slimane ou Anhar Salem et le tout premier film réalisé par Joël Andrianomearisoa. Enfin, Gaumont s’associe à la Fémis pour proposer au Petit Palais une série de conférences et de ciné-concerts qui se dérouleront jusqu’à 2 heures du matin.
Ce soir-là, le cinéma quitte aussi ses salles habituelles pour investir l’espace public, avec de nombreuses projections en plein air. Parmi elles, Hôtel du Nord sera diffusé sur le quai de Jemmapes, tandis que le chef-d’œuvre de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, sera projeté place des Fêtes, dans le 19 e arrondissement.
D’autres institutions participent tout en se démarquant des thématiques de cette édition. Le musée du quai Branly - Jacques Chirac propose une soirée centrée sur la musique, avec une performance de l’artiste Junior Mvunzi, lauréat de la Résidence sonore 2024. Des lieux phares participent également à l’événement avec leur propre programmation, parmi lesquels le Grand Palais, l’Institut du monde arabe, la Fondation EDF, la Bourse de Commerce-Pinault Collection, le musée Cognacq-Jay, la Fondation Henri Cartier-Bresson ou encore le musée national Picasso-Paris, qui profite de cette occasion pour célébrer son 40 e anniversaire. Une nuit de fête !
24e Nuit Blanche, 7 juin 2025, divers lieux, 75000 Paris, paris.fr/nuit-blanche-2025
