Réunis en assemblée générale le 22 mai 2025, les membres de l’Association française pour le développement des centres d’art contemporain (DCA) ont adopté une série de mesures destinées à consolider leur engagement en matière de gouvernance, de bonnes pratiques et de rémunération des artistes.
Le conseil d’administration a été reconduit pour deux ans, assurant la continuité de la direction du réseau, qui fédère aujourd’hui 56 centres d’art labellisés ou conventionnés. Conformément aux statuts, seuls les directeurs et directrices de ces structures siègent au sein de l’instance dirigeante. Le trio de coprésidentes – Victorine Grataloup (Triangle- Astérides, Marseille), Isabelle Reiher (Centre de création contemporaine Olivier Debré, Tours) et Émilie Renard (Bétonsalon, Paris) – conserve son mandat. Sophie Kaplan (La Criée, Rennes) demeure vice-présidente, Loïc Le Gall (Passerelle, Brest) trésorier, et Céline Kopp (Le Magasin, Grenoble) secrétaire. Les administratrices Sophie Auger-Grappin (Le Creux de l’Enfer, Thiers) et Adeline Lépine-Delaborde (Le 19, Montbéliard) complètent ce bureau paritaire.
Le précédent mandat avait permis d’ouvrir plusieurs chantiers structurants, parmi lesquels la préservation des archives des centres d’art et prendre en compte la transition écologique dans les pratiques. Ces engagements trouvent un prolongement dans la révision de la charte des bonnes pratiques, adoptée lors de cette assemblée générale. Le texte actualisé, qui s’impose désormais à l’ensemble des membres, place explicitement le principe de « respect » au cœur des relations professionnelles au sein du réseau.
Autre avancée majeure : la validation d’un référentiel actualisé de rémunération des artistes. Longtemps revendiqué, ce cadre vise à renforcer la reconnaissance économique du travail artistique. Il prévoit désormais une rémunération minimale de 2 400 euros pour une exposition personnelle, avec un objectif recommandé de 4 800 euros. Pour les expositions collectives, la fourchette de rémunération s’établit entre 500 et 1 400 euros, selon que l’œuvre a été produite spécifiquement pour l’exposition ou non.
Les artistes en résidence bénéficieront quant à eux d’une rémunération comprise entre 1 000 et 2 000 euros par mois, assortie d’un forfait de 150 euros pour la cession de droits en cas de restitution publique. Les conférences directement conçues par les artistes en lien avec leur pratique seront rémunérées entre 250 et 400 euros, intégrant la conception (150 euros) et les droits de présentation (100 euros par intervention). Enfin, les ateliers et actions de médiation s’appuieront sur les barèmes préconisés par les DRAC et les collectivités territoriales, avec une rémunération horaire oscillant entre 60 et 70 euros.
En adoptant ces nouveaux standards, DCA entend affirmer son engagement en faveur d’une plus grande reconnaissance du travail des artistes et contribuer à l’évolution des pratiques professionnelles dans le secteur de l’art contemporain.