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Christie’s disperse le mobilier de l’artiste Louis Cane

Quelques mois après sa disparition brutale, une cinquantaine de meubles et objets d’art créés par l’artiste de Supports/Surfaces sont mis en vente à Paris mercredi 21 mai 2025. Une curiosité.

Nicolas Denis
19 mai 2025
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Louis Cane, Commode Poule, 2011, ébène du Gabon, chêne, érable sycomore et marqueterie en loupe d'érable, alisier, houx et charme. Courtesy Christie’s

Louis Cane, Commode Poule, 2011, ébène du Gabon, chêne, érable sycomore et marqueterie en loupe d'érable, alisier, houx et charme. Courtesy Christie’s

En 2020, le peintre et sculpteur Louis Cane, célèbre notamment pour son engagement au sein du mouvement Supports/Surfaces, contacte Christie’s pour proposer, pendant le deuxième confinement, ses créations dans une vente dédiée au design. Les spécialistes Flavien Gaillard et Simon de Monicault sont alors étonnés mais pas totalement surpris. « Il est vrai que l’on attend plus facilement Louis Cane sur le marché de l’art contemporain, souligne Simon de Monicault, qui dirige aujourd’hui la société de conseil Vendôme Art Advisory. Pour autant, il n’est pas inconnu des amateurs des arts décoratifs. Ses réalisations pour le couple Yves Saint Laurent - Pierre Bergé avaient obtenu de bons résultats aux enchères. Nous avons décidé de jouer le jeu avec lui et nous avons présenté en 2020 une vingtaine de pièces qui se sont très bien vendues. L’idée de lui rendre hommage, quelques mois après son décès brutal, avec le concours de sa famille, nous semblait évidente. » Figure de la scène française contemporaine, Louis Cane fut, de l’avis de ses proches, un passionné rigoureux qui s’autorisait une grande liberté. « Son envie de créer du mobilier et des objets d’art débute au début des années 1990, confie sa fille, Florence Baile-Cane, qui souhaite poursuivre l’aventure de son père. Pour nous, sa famille, rien d’étonnant puisque après son passage aux Beaux-Arts de Paris, il avait intégré l’École des arts décoratifs. Passionné par le XVIIIe siècle français, comme par la peinture et les laques chinoises (il a d’ailleurs réédité en 1999 l’Encyclopédie de la peinture chinoise traduite par Raphaël Petrucci), il avait à cœur de prolonger la tradition de l’excellence hexagonale. »

Louis Cane, Lanterne 'aux singes jardiniers', modèle créé vers 2010. Courtesy Christie's

Son atelier au 184, rue Saint-Maur à Paris, devient un lieu de création où l’artiste passe parfois dans la même journée de la peinture au croquis (il conçoit tous ses modèles), puis à la supervision de la réalisation d’objets. « Mon père souhaitait collaborer activement avec les artisans qu’il aimait « mettre en risque » pour repousser les limites du techniquement faisable », poursuit Florence Baile-Cane. Il emploie donc à plein temps un ébéniste, un bronzier, un marqueteur et un graveur. L’artiste qui déclarait « [dessiner] des objets d’art décoratifs avec le savoir-faire de la sculpture, à moins que ce ne soit le contraire », puise son inspiration dans le classicisme (Commode Poule, 2011, est. 30 000-50 000 euros, ou paire de lampes Girandole, créée vers 2003, est. 6 000-8 000 euros), mais aussi dans l’esprit Art déco d’un Paul Dupré-Lafon (paire de bergères Caillebotis, 1995, est. 15 000-20 000 euros, ou table basse Quadrillée, 2001, est. 10 000-15 000 euros). On peut aussi naturellement évoquer la grâce poétique de Diego Giacometti dont on retrouve l’élégance dans la lanterne Aux singes jardiniers (est. 18 000- 22 000 euros), créée vers 2010, et dont un exemplaire ira bientôt orner les plafonds de la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

« Hommage à Louis Cane. Œuvres provenant de son atelier-maison de la Côte d’Azur », mercredi 21 mai 2025, Christie’s, 9, avenue Matignon, 75008 Paris, www.christies.com

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