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Reportage

Un univers ambigu

Cathy Wilkes dessine un paysage baigné de lumière naturelle, orchestré par Emma Dexter, sur le thème de la «dormance».

Louisa Buck
19 août 2019
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Cathy Wilkes, Untitled, 2012, vue de l’installation au MoMA PS1 (22 octobre 2017-11 mars 2018). Courtesy MoMA PS1. Photo Pablo Enriquez. Courtesy de l’artiste et du Modern Institute/Toby Webster Ltd, Glasgow, don de la Speyer Family Foundation et Mrs. Saidie A. May

Cathy Wilkes, Untitled, 2012, vue de l’installation au MoMA PS1 (22 octobre 2017-11 mars 2018). Courtesy MoMA PS1. Photo Pablo Enriquez. Courtesy de l’artiste et du Modern Institute/Toby Webster Ltd, Glasgow, don de la Speyer Family Foundation et Mrs. Saidie A. May

Cathy Wilkes compose des tableaux complexes et mystérieux qui mettent en scène des figures spectrales et sombres parmi des objets du quotidien. Pour son projet dans le Pavillon britannique, l’artiste née à Belfast et résidant à Glasgow a produit une série d’œuvres qui se déploie dans chacun des six espaces du bâtiment. Ses environnements évocateurs sont à appréhender de façon continue, à mesure de la progression de salle en salle. Emma Dexter, directrice des arts visuels au British Council, précise : «Cela ressemble à une grande œuvre unique. L’exposition a pour thème central la “dormance”, quelque chose qui attendrait de prendre vie sous la surface. Il s’agit là d’un cycle de vie et de mort.»

Les personnages de Cathy Wilkes n’ont pour ainsi dire pas de visage, leurs traits sont suggérés de manière très schématique. Ces âmes malheureuses appartiennent à un monde aux couleurs sombres et pâles, dans lequel les nombreux éléments qui les accompagnent – textiles, céramiques, objets banals du quotidien– paraissent soit fortement usés par une utilisation répétée, soit parvenus à un état de décomposition. Ce qui se déroule précisément au milieu de tous ces objets soigneusement rassemblés est délibérément ambigu; il n’y a pas d’interprétation unique.

Ce qui se déroule est délibérément ambigu; il n’y a pas d’interprétation unique.

Aux murs est accroché un ensemble de peintures abstraites témoignant du travail intensif qui sous-tend l’œuvre en trois dimensions de l’artiste irlandaise. Sur chaque toile, des pigments sont ajoutés en couches multiples, nettoyés de manière répétée, réappliqués puis retirés à nouveau, laissant place à des traces blanchies et à des taches qui suggèrent plusieurs strates de pensée, de mémoire et de sens. L’aménagement du pavillon a également été modifié afin que tous ses espaces soient baignés d’une lumière naturelle tamisée et uniformément répartie, ce qui accentue l’atmosphère d’anticipation feutrée. Avec la Biennale en fond sonore, le Pavillon britannique promet d’être un lieu propice à la réflexion contemplative.

« Cathy Wilkes », Pavillon du Royaume-Uni, Giardini

ExpositionsBiennale de VeniseCathy Wilkes
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