La physicienne et ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace Sylvie Retailleau vient d’être nommée, par décret pris en Conseil des ministres ce mercredi 17 décembre 2025, à la présidence d’Universcience, l’établissement public qui regroupe le Palais de la Découverte et la Cité des sciences et de l’industrie.
La directrice aura la lourde tâche de donner un nouvel élan à l’institution. Sa mission sera notamment de « définir un nouveau modèle culturel, scientifique et économique pour l’établissement Universcience », ainsi que de « mettre en place les conditions pour une réouverture du Palais de la Découverte au début de l’année 2027 ». Les modalités de la réintégration de ce dernier dans le Grand Palais rénové font en effet depuis plusieurs mois l’objet de spéculations. Les prises de position à son sujet de l’ancien président de l’établissement, Bruno Maquart, avaient été considérées comme l’une des causes de son renvoi brutal en juin 2025. Enfin, la nouvelle présidente devra gérer la rénovation de la Cité des sciences et de l’industrie « dans un contexte budgétaire contraint ».
Née en 1965 à Nice, Sylvie Retailleau est agrégée en physique et docteure en sciences. Elle est professeure des universités en physique, à l’Université Paris-Saclay, qu’elle a présidée de mars 2020 à mai 2022. Cette nouvelle fonction n’est pas pour elle un coup d’essai : elle a également présidé l’Université Paris-Sud de juin 2016 à janvier 2019, puis la ComUE « Université Paris-Saclay » en 2019. Elle a ensuite pris la direction de la commission recherche de France Université. Selon Universcience, elle est « investie dans le développement des sciences », « en particulier dans la médiation scientifique à destination des jeunes », et particulièrement attachée à la mise en valeur des liens entre science et art. Notons qu’elle n’a aucun lien de parenté avec Bruno Retailleau.
En parallèle à sa carrière scientifique, Sylvie Retailleau a eu aussi une parenthèse politique : elle a été ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace de mai 2022 à septembre 2024, dans les gouvernements d’Élisabeth Borne et de Gabriel Attal. Elle a également été chargée d’une mission interministérielle sur la diffusion de la culture scientifique, aux côtés d’Adrienne Brotons et d’Éric Gross, dont les conclusions sont, selon le ministère de la Culture, attendues pour mars 2026.
« Son parcours […] lui confère une légitimité exceptionnelle qui sera déterminante pour accompagner la transformation de l’établissement », a déclaré de son côté Philippe Baptiste, actuel ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace.
