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Les galeries françaises gardent le cap

Comment les galeries parisiennes jeunes ou de taille intermédiaire traversent elles cette période incertaine ? Mieux qu’on le pense, pour celles que nous avons interrogées.

Alexandre Crochet
23 mai 2025
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Le nouvel espace de la galerie Anne-Laure Buffard, rue Chapon, dans le 3e arrondissement de Paris. Photo Wonwoo Kim

Le nouvel espace de la galerie Anne-Laure Buffard, rue Chapon, dans le 3e arrondissement de Paris. Photo Wonwoo Kim

Face à un contexte compliqué par le ralentissement économique mondial et une politique américaine imprévisible, une partie des galeries parisiennes fait grise mine. Toutefois, la poignée d’entre elles que nous avons sondée en avril semble plutôt optimiste. « Je me sens à contre-courant de ce qui se passe dans bien des enseignes en ce moment, car nos activités se portent bien, confie ainsi Anne-Laure Buffard. Art Paris, début avril, s’est très bien déroulé pour nous, nos expositions également. Nous tirons notre épingle du jeu grâce aux artistes dont les œuvres restent à des prix raisonnables, souvent reconnus par les institutions et avec une belle actualité, tels Ilanit Illouz, laquelle exposera à la Maison européenne de la photographie [du 4 juin au 13 juillet 2025, à Paris], Gregory Hodge, que nous représentons depuis peu et dont le travail a peu été montré en Europe, ou encore Pauline-Rose Dumas, qui bénéficiera prochainement d’une résidence d’artiste à Genève. »

Miser sur les artistes reconnus

À la tête de la galerie In Situ, établie à Romainville, Fabienne Leclerc est plus mitigée : « Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale [en juin 2024] et le conflit au Moyen-Orient, nous sentons une frilosité des collectionneurs. Il est certain que le climat anxiogène depuis quelques mois et l’instabilité depuis l’élection de Donald Trump ont marqué un coup d’arrêt. La fréquentation est meilleure depuis le retour des beaux jours, mais il n’y a pas de vraie dynamique sur nos expositions. » Puis de nuancer : « En revanche, les artistes qui ont une forte actualité institutionnelle et une reconnaissance internationale sont toujours demandés, même à des prix importants, que ce soit par des acheteurs français ou étrangers. Mais tout est plus lent à se concrétiser. » L’enseigne mise sur les foires « plutôt fructueuses, mais chères pour [son] économie, [elle doit] donc faire les bons choix de destination ».

César Levy, fondateur de la 193 Gallery, installée à Paris, se réjouit, quant à lui, d’une hausse de 25 % de ses ventes au premier trimestre, en comparaison de 2024, qu’il doit aux « trois premières foires de l’année : Art SG à Singapour, Zona Maco à Mexico et Arco à Madrid. » « C’est un peu plus compliqué concernant les expositions à la galerie, admet-il. Mais, depuis la pandémie, j’ai compris que pour survivre, il fallait avoir un peu de trésorerie. J’avais donc fait une augmentation de capital en vendant 20 % des parts à un actionnaire. Cela permet de voir sur le long terme. » Outre qu’elle contrôle davantage ses dépenses, l’enseigne mise sur des expositions individuelles « qui coûtent moins cher qu’un group show ».

Fidéliser les collectionneurs

Sans surprise, les marchands d’art moderne, tels qu’Yves Zlotowski, gardent le vent en poupe. « Nous avons fait de bonnes ventes en mars-avril, notre créneau, grâce à de grands noms comme Sonia Delaunay, Le Corbusier, Georges Valmier, qui nous protègent un peu. Toutefois, les paiements sont plus longs. Les annonces de Donald Trump et les chutes d’indices boursiers ont eu un net impact sur les Étatsuniens venus à Art Paris, lesquels préfèrent différer leurs achats. À cause de l’incohérence de ces annonces, personne n’arrive à se projeter », résume Yves Zlotowski.

Anne-Laure Buffard insiste sur l’importance de rester proche des collectionneurs et de les fidéliser. Ainsi la collectionneuse Alexandra Alquier lance-t-elle un programme de résidences dans son château de La Borie, dans le Limousin, avec pour premières invitées les jumelles sud-coréennes Park Chae Biole et Park Chae Dalle, représentées par la galeriste. Autres fidèles de celle-ci, les collectionneurs de photographie Florence et Damien Bachelot qui ont acquis récemment auprès d’elle une œuvre de la Franco-Vietnamienne Nhu Xuan Hua.

Par ailleurs, « certains collectionneurs qui, autrefois, dépensaient d’importantes sommes auprès des grosses enseignes pour acheter des artistes américains très chers préfèrent maintenant venir chez nous s’offrir des pièces entre 1000 et 25000 euros », précise encore Anne-Laure Buffard. Un retournement de conjoncture propice aux galeries françaises.

Marché de l'artGaleries ParisGalerie In Situ - Fabienne LeclercGalerie Anne-Laure Buffard193 GalleryGalerie Zlotowski
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