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Raza, « transparences » et suicide de Cléopâtre

En région, le peintre Sayed Haider Raza sera à l’honneur chez Metayer-Mermoz à Antibes, tandis que Francis Picabia le sera chez Fournié & Cortès à Toulouse. Valoir-Pousse Cornet présente, elle, une rare sculpture allemande du XVIIe siècle, à Blois.

Nicolas Denis
11 mars 2024
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Sayed Haider Raza, Paysage agreste, 1961, huile sur toile. Courtesy Metayer-Mermoz

Sayed Haider Raza, Paysage agreste, 1961, huile sur toile. Courtesy Metayer-Mermoz

Cette semaine aux enchères

Chaque semaine, la rédaction de The Art Newspaper France propose une sélection de ventes aux enchères qui attireront l'attention des collectionneurs.

Un peintre indien à Paris

L’huile sur toile intitulée Paysage agreste (est. 400 000-600 000 euros) peinte en 1961 par Sayed Haider Raza sera l’un des moments forts de la vente de la « collection de M. et Mme C. » dispersée par la maison de ventes Metayer-Mermoz, à Antibes, les 17, 18 et 19 mars. Depuis une dizaine d’année, la cote du peintre, né en Inde mais qui a vécu la plus grande partie de sa vie en France, de 1950 à 2011, tutoie les sommets. L’acrylique sur toile Gestation de 1989 a atteint plus de 5 millions d’euros en août 2023 à Bombay en Inde. Les records ne sont pas limités au continent indien puisqu’on enregistre des enchères millionnaires à New York ou à Londres, où, il est vrai la communauté indienne est très présente. Membre fondateur à Bombay, en 1947, du mouvement Progressive Artists Group qui revendique une identité artistique indienne postcoloniale, l’artiste s’envole pour la France en 1950 pour intégrer les Beaux-Arts de Paris. L’œuvre proposée à la vente est encore très emprunte de l’expressionisme abstrait qui caractérise l’École de Paris, mais semble déjà nourrie de la poésie des Ragamalas venus d’Inde. La peinture de Sayed Haider Raza était définie, en exergue de l’exposition qui lui a été consacrée au Centre Pompidou en 2023, comme « une œuvre moderne exemplaire des dynamiques transculturelles dans l’art du XXe siècle ».

« Collection de M. et Mme C. », du 17 au 19 mars 2024, Metayer-Mermoz, la Bastide du Roy, Antibes, www.metayer-auction.com

Francis Picabia, Harnas, vers 1928, technique mixte sur carton. Courtesy Fournié & Cortès

Picabia : Transparences, entre peinture et cinéma

Francis Picabia s’est toujours tourné vers les avant-gardes depuis Une rue aux Martigues, son premier tableau exposé au Salon des artistes français en 1899. Impressionnisme, cubisme, dadaïsme, surréalisme (malgré ses rapports compliqués avec André Breton), tous les mouvements transgressifs lui sont alors familiers. Pourtant, le soir de la Saint-Sylvestre 1925, après la « projection » de son court métrage « sans pellicule » Cine Sketch coréalisé avec René Clair, celui qu’on surnomme « Funny Guy » depuis son séjour new-yorkais, quitte Paris pour la Côte d’Azur. À Cannes, dans son « Château de Mai », ses recherches picturales continuent. En 1928, le galeriste Théophile Briant expose ses récentes créations dans sa galerie du quartier du Louvre. L’œuvre intitulée Harnas, porte le numéro 37. Proposée par la maison de ventes Fournié & Cortès à Toulouse le 14 mars, elle est estimée entre 300 000 et 400 000 euros. Elle est issue de la série des Transparences où les images se superposent comme dans un « fondu enchainé ». Le critique de cinéma Gaston Ravel ne s’y trompe pas et les qualifie d’œuvres « surimpressionistes ». Achetée par la famille de l’actuel propriétaire auprès de Théophile Briant, Harnas avait disparu des regards jusqu’à aujourd’hui.

« Vente de prestige », jeudi 14 mars 2024, Fournié & Cortès, Hôtel des ventes Vitry, 31 000 Toulouse, www.fourniecortes.com

Leonhard Kern, Figure en ivoire représentant Cléopâtre, XVIIe siècle. Courtesy Valoir-Pousse Cornet

Le suicide de Cléopâtre par Leonhard Kern

Les œuvres du sculpteur allemand du début du XVIIe siècle Leonhard Kern sont extrêmement rares sur le marché : onze sculptures ont été présentées aux enchères depuis le début des années 1990. Et seulement trois en ivoire. L’œuvre proposée par la maison de ventes Valoir-Pousse Cornet représente le suicide de Cléopâtre (est. 50 000-100 000 euros). La douceur nacrée de l’ivoire et la rondeur sensuelle des formes renvoient à une représentation « à l’antique » d’une reine d’Égypte que l’on sait d’origine grecque. Mordue au sein par un serpent, son visage exprime certes, la douleur, mais on ne peut s’empêcher de voir dans ses yeux une certaine forme d’extase. Un érotisme peut-être involontaire, magnifié par la finesse de sa coiffure terminée par un chignon tressé, qui alimentera les fantasmes qui ont, depuis toujours, accompagné la maîtresse de César et de Marc-Antoine. Issue d’une collection particulière française et restée dans la famille de l’actuel propriétaire, la sculpture fait partie des treize œuvres dûment signées, répertoriées par Elisabeth Kern, auteur d’un ouvrage de référence sur Leonhard Kern.

« Vente prestige classique », samedi 16 mars 2024, Valoir-Pousse Cornet, 41 000 Blois, www.poussetcornet.com

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