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En Bretagne, une statue de Jean-Paul II se voit retirer sa croix

La Première ministre polonaise affirme vouloir « sauver l’œuvre de la censure » et « des diktats de la rectitude politique ».

par Anna Sansom
27 novembre 2017
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Évoquant la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, le Conseil d’État a exigé le retrait de la croix qui orne la statue du pape Jean-PaulII, dans le Morbihan. Ce choix a provoqué de vives réactions de la part de plusieurs pays européens dont les gouvernements sont conservateurs. De plus, environ 80000 personnes ont signé une pétition en ligne contre l’élimination de la croix.

Offerte à la région par l’artiste russe Zourab Tsereteli, l’œuvre montre le pape sous une arche surplombée d’une grande croix. Installée, depuis 2006, sur un parking de la commune de Ploërmel, la sculpture fait à présent l’objet d’une bataille juridique menée par la Fédération morbihannaise de la libre-pensée (un groupe séculariste).

En avril 2015, le tribunal administratif de Rennes a ordonné le retrait de la statue. Cependant, la cour d’appel de Nantes a annulé cette décision en décembre de la même année. Le verdict décisif a alors été prononcé : la statue pouvait rester en place, mais sans la croix. Le village avait six mois pour s’exécuter.

Cette décision a déclenché un tollé collectif en Pologne, pays natal de Jean-PaulII. La Première ministre, Beata Szydło –dont le fils est un prêtre catholique–, a proposé d’héberger la statue afin de la «sauver de la censure » et des « diktats de la rectitude politique », selon l’agence France Presse. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán (qui a, dans le passé, soutenu que « l’identité chrétienne » était menacée par l’arrivée des réfugiés musulmans), a également suggéré d’accueillir l’œuvre dans son pays.

Le maire de Ploërmel, Patrick Le Diffon, s’oppose aussi à ce choix et songe à faire intervenir la Cour européenne des droits de l’homme. Une autre option envisageable serait de contourner le problème en transformant cette zone publique en propriété privée.

De son côté, le diocèse catholique romain de Vannes signale qu’il n’est pas impliqué dans le procès. « L’Église ne peut que déplorer tout ce qui encourage la tendance existante à masquer les symboles chrétiens», déclare-t-il dans un communiqué.

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