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Reportage

Pourquoi la chambre jaune d’Olafur Eliasson s’installe-t-elle à la National Gallery à Londres ?

Les visiteurs pourront faire l’expérience d’un monde monochrome comme celui que recherchaient des moines médiévaux dans les « monastères minimalistes ».

The Art Newspaper
26 septembre 2017
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© Olafur Eliasson. Photo: Anders Sune Berg

© Olafur Eliasson. Photo: Anders Sune Berg

La National Gallery de Londres réaffirme son engagement vis-à-vis de la création contemporaine en accueillant l’œuvre immersive Room for One Colour (1997) d’Olafur Eliasson. L’œuvre sera installée dans l’aile Sainsbury du 30 octobre au 18 février et sera l’« épilogue » de « Monochrome », une exposition portant sur le parti-pris des artistes de ne peindre qu’en noir, gris ou d’autres couleurs unies depuis le Moyen Âge. La pièce, illuminée par des lampes à monofréquence jaunes, comme celles qui baignaient le Turbine Hall de la Tate Modern dans le cadre de l’installation The Weather Project en 2003-2004, transportera les visiteurs dans un monde monochrome. À l’intérieur de la salle, qui est blanche et baignée de lumière jaune, le spectre de couleurs perçu par les visiteurs est limité au jaune et au noir.

En 2008, la commissaire adjointe de l’exposition, Jennifer Sliwka, a fait l’expérience de la Room for One Colour pour la première fois au PS1 du Moma, à New York, à l’occasion de l’exposition qu’y tenait l’artiste dano-islandais. Elle raconte qu’elle voulait faire venir l’œuvre à la National Gallery à Londres, où elle était commissaire, avant de quitter le musée pour le département de recherche du King’s College, à Londres également.

« Dans la première pièce, il y aura des vitraux en grisaille médiévale, créés par des moines cisterciens dans le but de respecter l’interdiction de la couleur dans les églises », explique-t-elle. « J’espérais qu’Olafur ne trouve pas ce rapprochement trop tiré par les cheveux, car il y a bien un parallèle. Les gens deviennent très silencieux quand ils se confrontent à ses installations, et c’est justement cela que les moines recherchaient dans leurs monastères minimalistes. Il a beaucoup aimé cette idée. » Olafur Eliasson et Jennifer Sliwka devraient échanger au sujet de l’exposition à la National Gallery le 10 novembre. Un texte de l’artiste figurera dans la publication qui accompagne l’exposition.

Des œuvres monochromes réalisées par des artistes contemporains, tel Gerhard Richter, Chuck Close, Ellsworth Kelly et Bridget Rily, entre autres, seront exposées à côté de celles de grands maîtres, dont Dürer, Rembrandt ou Ingres.

Jennifer Sliwka et la commissaire adjointe de l’exposition, Leila Packer (de la National Gallery), ont assuré d’importants prêts internationaux à l’occasion de l’événement, qui a été conçu en contrepoint de l’exposition Making Colour (qui s’est déroulée en 2014 à la National Gallery). Parmi ces prêts figurent le Carré noir (1929) de Malevitch (de la galerie Tretiakov, à Moscou) et une œuvre de l’artiste allemand Hendrik Glotzius (basé en Hollande) qui viendra du musée de l’Hermitage de Saint-Pétersbourg. Le musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, prête le dyptique de L’Annonciation de Jan van Eyck (1433-1435) et deux autres œuvres de l’artiste provenant d’Anvers.

L’exposition « Monochrome : Painting in Black and White » a été organisée en collaboration avec le Museum Kunstpalast Düsseldorf, où elle voyagera l’année prochaine.

ExpositionsOlafur EliassonNational Gallery de Londres
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