La 4 e édition du Prix Carta Bianca a distingué, ce jeudi 15 mai, Euridice Zaituna Kala en lui attribuant le. Cette récompense est accompagnée une dotation de 40 000 euros, répartie entre une bourse et une commande d’œuvre. En outre, six autres lauréats ont été dévoilés : Jacopo Benassi, Damien Deroubaix, Boryana Petkova, Emilie Pitoiset, Rosy Rox et Claire Trotignon. Ces artistes ont la possibilité de répondre à une commande d’une valeur de 10 000 euros et/ou de bénéficier d’une résidence de six à huit semaines, accompagnée d’une bourse de 2 500 euros, ou, à défaut, d’une bourse de 1 000 euros.
Le jury de cette édition était composé de sept experts du monde de l’art, chacun ayant sélectionné un artiste : Bénédicte Alliot, Chantal Colleu-Dumond, Numa Hambursin, Hou Hanru, Cristiana Perrella, Eugenio Viola et Kathryn Weir. À leurs côtés, figuraient les six membres du comité Santé : Véronique Barreau, Nathalie Feldman, Nicolas Pouget, ainsi que les fondateurs du Prix, Éric et Isabelle Pujade-Lauraine, étaient également présents, accompagnés du Grand Témoin, Olivier Kaeppelin.
Pour les fondateurs du Prix Carta Bianca, Isabelle et Éric Pujade-Lauraine, cette édition est le reflet de profondes interrogations : « Est- ce que surmonter l’angoisse et la peur liées à un présent incertain ne serait pas le point commun des artistes de la sélection 2025 ? ». Selon eux, ces artistes offrent des perspectives permettant de renouer avec une vision humaine et sensible du monde.
Parmi les artistes engagés dans une démarche de réconciliation face à un monde fragmenté, Euridice Zaituna Kala, grande lauréate de cette édition, se distingue avec force. D’origine mozambicaine et installée à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), elle développe une œuvre profondément ancrée dans les questions de mémoire, d’identité et de transmission. Comme l’a déclaré Kathryn Weir, membre du jury, elle « donne voix à ceux dont les histoires ont été marginalisées ou dont les corps sont stigmatisés. Pour ces individus, le retour au récit n’est pas une quête de visibilité, mais un véritable processus de reconstruction ».