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William Eggleston, retour à Memphis

La galerie David Zwirner publie une sélection de photographies réalisées entre les années 1970 et 1973 – dont certaines jamais montrées – de ce pionnier historique de la couleur, né en 1939.

Stéphane Renault
2 décembre 2022
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William Eggleston,The Outlands, Selected Works, New York, David Zwirner Books.

William Eggleston,The Outlands, Selected Works, New York, David Zwirner Books.

À l’occasion de l’exposition qu’elle consacre aux photographies de William Eggleston (né en 1939) dans l’un de ses espaces à New York, la galerie David Zwirner publie un ouvrage grand format superbement imprimé, rassemblant une sélection d’images – dont certaines jamais montrées – de ce pionnier historique de la couleur en photographie d’art.

La préface revient sur cette révélation que fut la couleur pour le maître de Memphis (Tennessee) – une ville aux ambiances du sud des États-Unis qu’il n’a cessé de photographier. Influencé dans sa pratique par le fameux « instant décisif » qu’a théorisé Henri Cartier-Bresson, Eggleston doit au cinéma sa rencontre avec l’intensité chromatique : « C’est dans La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock que j’ai vu pour la première fois l’utilisation de la couleur », a-t-il confessé. Depuis, un peu à la manière d’un Edward Hopper, ses photographies relèvent autant de la peinture que de scènes de films, montrant des détails du quotidien, des emblèmes et vestiges matériels de la civilisation, des lieux qui semblent à l’abandon et où règne une certaine désuétude, parfois envahis par la nature.

L’œuvre d’Eggleston, c’est aussi l’Amérique (souvent côté face, le rêve de grandeur attaqué par la rouille), ses stations-service au milieu de nulle part, ses drive-in, ses panneaux publicitaires, ses drapeaux, ses piscines, ses voitures aux carrosseries rutilantes... Et partout la lumière du Sud, la couleur, comme une palette infinie à portée d’objectif. Qu’importe le sujet – un immeuble d’angle, un plafond rouge éclairé par une ampoule, un ténébreux ciel d’orage –, pour l’artiste, chaque image est prétexte à composition. Aussi élégant à la ville que dans ces instantanés tout droit sortis d’un journal intime, en mélomane averti, Eggleston joue sa partition.

Réalisés entre les années 1970 et 1973, les clichés choisis sont tirés de la célèbre série ayant donné lieu à l’exposition du Museum of Modern Art, à New York, en 1976, et à son catalogue devenu un classique : William Eggleston’s Guide. Ils sont accompagnés d’une préface écrite par le fils du photographe et de textes inédits signés de l’historien d’art Robert Slifkin et l’auteure Rachel Kushner.

William Eggleston bénéficiera à partir du mois de janvier 2023 d’une rétrospective au C/O à Berlin, présentée ensuite à la Fundación MAPFRE à Barcelone et à Madrid.

William Eggleston,The Outlands, Selected Works, New York, David Zwirner Books, 2022, textes en anglais, 224 pages, 123 illustrations, 95 dollars.

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